Le département de l'Aisne est situé à deux heures de Paris, et à une heure et demie de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Pourtant, depuis plusieurs décennies, la route nationale 2, reliant le département et la région parisienne, n'est pas considérée par les services centraux des ministères comme nécessitant un traitement particulier. Je suis intervenu avec M. Antoine Lefèvre et les élus locaux, dont les présidents des conseils généraux, pour que les travaux de modernisation de cette route soient menés à un rythme suffisamment rapide. Les avancées sont réelles mais lentes, sachant qu'aujourd'hui est prise en compte la section entre la région parisienne et Laon, sans que ne soient prévus des travaux au nord de cette ville. Or, la liaison située au nord de Lens rejoint la Belgique, et irrigue tout un secteur économique où sont disséminées des activités de production. Lorsque l'on regarde une carte de France, on s'aperçoit de deux choses :
- la liaison Paris-Bruxelles est aujourd'hui assurée par les autoroutes A 1 et A 2, formant, sur la carte, une légère courbe vers la gauche ;
- l'itinéraire de la route nationale 2 - historique puisqu'il relie Paris-Bruxelles - pourrait constituer un itinéraire alternatif deux fois deux voies en passant par Laon, irriguant ainsi des pôles économiques, avec une courbe qui passerait cette fois-ci vers la droite.
Cette réflexion n'a jamais été prise en compte par les responsables nationaux de l'ancien ministère de l'Equipement. Je demande, avec M. Antoine Lefèvre et d'autres élus, à ce que la route nationale 2 soit inscrite au SNIT. Il nous a été répondu, encore, récemment qu'aucune suite favorable ne serait donnée à cette demande, l'inscription n'ayant pas d'intérêt régional ou national et n'entrant pas dans les nouveaux critères retenus -bien que nous ayons démontré le contraire. A également été mentionné le fait qu'une telle inscription n'accélérait pas les financements et que nous avons déjà un PDMI. Aujourd'hui, nous avons la chance, Monsieur le Délégué, de vous rencontrer, je voulais donc porter à nouveau devant vous la connaissance de ce dossier.
Concernant l'équilibre du territoire du département de l'Aisne et les trains d'équilibre, malheureusement, pour la SNCF, le bilan n'est guère plus porteur d'avenir. La voie ferroviaire reliant Laon à Paris est une voie qui, pour une grande partie, n'est pas électrifiée, où la structure porteuse des rails est souvent de qualité moyenne, et où les temps de liaison sont identiques à ceux que l'on connaissait il y a plusieurs décennies. Au final, l'atout principal de ce département, à savoir la proximité de l'Ile-de-France et de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, se transforme en handicap. Je vous transmets donc le souhait des élus locaux, toutes sensibilités politiques réunies, de voir la route nationale 2 être prise en considération comme un axe d'intérêt régional et national.