Invité à intervenir sur les questions de déontologie, M. Alain Girard a rappelé que la première préoccupation du Syndicat national des journalistes, lors de sa création en 1918, avait été de structurer la profession autour d'un code d'éthique. Cette charte de déontologie, actualisée en 1939, a servi de support à l'élaboration de la Charte européenne des droits et des devoirs des journalistes, adoptée en 1971. Par ailleurs, une charte de la qualité de l'information a été élaborée lors des Assises du journalisme en 2007. Toutefois, ces textes n'ont pas été annexés à la convention collective pour devenir opposables à l'ensemble de la profession. Les Etats généraux de la presse ont abouti, sur cette question, à recommander qu'un « comité des sages » rédige, dans un délai d'un an, un code de déontologie qui scellerait un accord entre journalistes et éditeurs autour d'une meilleure qualité de l'information. Cela enverrait un signal fort en direction d'une opinion publique de plus en plus critique et méfiante à l'égard du travail journalistique. Ce code serait complété par une charte propre à chaque entreprise. Enfin, il a souhaité que la notion d'équipe rédactionnelle fasse l'objet d'une reconnaissance juridique.