En réponse à ces différentes interventions, M. Claude Allègre a apporté les précisions suivantes :
- il existe une corrélation entre les émissions de CO2 et la température, en application d'une loi de physique, selon laquelle la solubilité des gaz décroît avec la hausse de la température. Dans ces conditions, la hausse de la température de l'atmosphère provoque, après une très longue période, une hausse de la teneur de l'atmosphère en CO2. Au demeurant, le dioxyde de carbone ne représente qu'un pourcentage infime de la composition de l'atmosphère (0,03 %) et l'accroissement de sa part ne constitue pas le problème principal en matière de changement climatique, qui reste bien celui des émissions de vapeur d'eau ;
- pour autant, l'augmentation des émissions de CO2 a des effets non négligeables sur l'environnement, puisqu'elle favorise vraisemblablement l'acidification des océans et la propagation des feux de forêts. Il convient donc de limiter ces émissions au moyen de mesures concrètes, efficaces et courageuses, comme l'interdiction des véhicules classiques dans les villes à l'horizon 2020 et leur remplacement par des véhicules électriques ou hybrides ou des mesures en faveur de l'efficacité énergétique des bâtiments anciens ;
- en matière agricole, il est aujourd'hui impératif de limiter drastiquement l'utilisation des pesticides, ce qui ne peut se faire qu'en utilisant des OGM ;
- par ailleurs, les changements permanents de culture sur les mêmes parcelles empêchent les plantes de développer de longues racines, ce qui nuit à la qualité des sols. Il convient donc de favoriser le maintien des mêmes plantes pendant plusieurs années sur les mêmes parcelles et de réaliser des cartographies des cultures ;
- il conviendra de demander au ministre chargé de l'écologie le bilan économique et en termes de création d'emplois des mesures qui seront proposées à l'issue du Grenelle de l'environnement.