Soulignant que les signes valorisant la qualité et l'origine des produits agricoles et alimentaires bénéficient d'un engouement croissant auprès de nos concitoyens, M. Benoît Huré, rapporteur, a inscrit ce phénomène dans un contexte où les préoccupations liées au goût, à la sécurité et à la préservation des savoir-faire et du patrimoine gastronomique prennent une place prééminente. Cette évolution permet, a-t-il ajouté, de renforcer économiquement la partie la plus qualitative de notre agriculture, de valoriser notablement les productions nationales destinées à l'exportation et de contribuer à un aménagement équilibré et durable du territoire.
Si la demande de signes de valorisation existe donc assurément, l'offre ne paraît plus aujourd'hui être à la hauteur des attentes légitimes des consommateurs. Ces derniers se trouvent en effet de plus en plus désemparés devant la multiplication de ces signes, créés à des époques, à des échelons et selon des logiques différents, sans qu'aucun travail de clarification n'ait jamais été mené. Peu lisibles du fait de leur inflation et de leur complexité, les signes de valorisation sont désormais, pour certains du moins, peu crédibles aux yeux du grand public, comme l'ont montré plusieurs études récentes. Par ailleurs, il est devenu nécessaire de mettre tous ces signes d'identification en concordance avec le droit communautaire, qui fixe de façon très précise le cadre de leur régime depuis quelques années.