a rappelé qu'il avait engagé en application de l'article 57 de la LOLF un contrôle budgétaire sur l'IMA qui l'avait amené à auditionner plusieurs fois ses responsables et la tutelle, mais aussi l'ensemble des chefs de département et qu'il s'y était rendu à plusieurs reprises. Il s'est interrogé sur les évolutions nécessaires en matière de gestion des ressources humaines, notant à la fois une grande fidélité des personnels au projet de l'IMA et un désenchantement issu des crises passées. Il a précisé que ces personnels se caractérisaient par un âge moyen élevé (50 ans) et une ancienneté importante (15 ans) : beaucoup étaient là depuis les origines de l'IMA ; 42 % appartenaient à la dernière promotion à l'ancienneté et voyaient donc leur salaire stagner. Il a relevé que 63 % n'avaient pas suivi de formation depuis 3 ans. S'inquiétant d'un déficit de reconnaissance et d'une incapacité à faire monter les salariés en compétences, il s'est demandé comment l'IMA comptait réformer sa gestion des ressources humaines, dans une période où les charges de personnel devaient diminuer de 7 % par an, par une réduction nette globale de 20 emplois.
En ce qui concerne les recettes, il a noté que les objectifs de dynamisation des ressources propres étaient élevés : + 20 % sur la période 2007-2010, mais que les résultats ne paraissaient pas au rendez-vous en 2007, malgré une progression du mécénat.
Il s'est interrogé sur la gestion immobilière de l'IMA, logé dans un bâtiment réalisé par un architecte prestigieux, M. Jean Nouvel, qui présentait néanmoins des défauts. S'agissant de la bibliothèque, une partie des livres est présentée dans la réplique d'un minaret arabe, ce qui ne facilite pas leur consultation et la surveillance des ouvrages. Le mobilier, notamment les sièges, n'incite pas à la lecture. Quant à l'entrée, qui se fait par une porte étroite, entre les ascenseurs, sous un plafond bas, elle n'engage pas les visiteurs à entrer pour explorer l'ensemble des activités de l'IMA. Il s'est demandé si l'architecte avait pu être invité à remédier à ces handicaps.
Enfin, au sujet de la gouvernance, il rappelé la nécessité que la France soit représentée au conseil d'administration.