Alors que cette question se pose à chaque rentrée depuis de nombreuses années et que les associations, que nous avons reçues à plusieurs reprises avec Isabelle Debré, demandent une continuité de l'accompagnement, il était temps de proposer enfin une solution pérenne. Je rends hommage à l'éducation nationale pour sa participation aux commissions départementales des droits et de l'autonomie et aux maisons départementales. La présence d'inspecteurs et d'enseignants spécialisés est indispensable, elle doit se poursuivre. Tel est le sens de la proposition de loi que j'ai déposée, mais dont l'examen s'est, hélas, interrompu à l'article 5 et qui ne reprendra, semble-t-il, qu'à l'automne.
Seuls des inspecteurs d'académie ou des enseignants spécialisés sont capables de juger si la présence d'un AVS est indispensable. Or, le nombre de prescriptions augmente sans cesse. Je ne nie pas les besoins, mais je crois qu'il faut aussi veiller à ce que l'excès d'accompagnement ne se fasse pas au détriment des progrès de l'enfant et de son autonomisation. Seuls des enseignants spécialisés savent où placer le curseur. Les enseignants et les membres de l'équipe pluridisciplinaire pourraient-ils avoir une formation en ce sens avec des références communes d'évaluation à toutes les MDPH ?
Une plus grande sensibilisation des enseignants et des personnels de direction devrait également favoriser l'intégration des enfants handicapés dans l'école ordinaire. L'organisation de l'emploi du temps et du parcours scolaire est déterminante. Par exemple, il vaut mieux ne pas changer de classe un élève une fois qu'il a pris ses repères.