A l'issue de cette intervention, M. Bruno Sido, président, a demandé comment il était possible d'envisager une meilleure interconnexion des réseaux en Europe.
Reconnaissant des insuffisances au niveau européen, M. André Merlin, président du directoire de RTE, a considéré que ces déficits d'interconnexion pouvaient être résorbés, estimant qu'il faudrait dans cette perspective envisager un renforcement de l'interconnexion avec l'Italie comme avec l'Angleterre de l'ordre de 1 000 MW pour chacun de ces pays, et avec l'Espagne d'environ 1 400 MW. S'agissant de l'Angleterre, il a précisé que la liaison actuelle était sous-marine et reposait sur un courant continu, qui nécessitait un rétablissement en courant alternatif renchérissant considérablement le coût de cette électricité. Mais il a précisé que la principale contrainte au renforcement des interconnexions transfrontalières n'était pas financière, puisqu'un plan d'investissement de 10 milliards d'euros d'ici 2020 était prévu, mais politique et sociétale, comme le démontraient les difficultés du dossier trans-pyrénéen.