Affirmant que ce projet devait permettre de sécuriser non seulement la ville de Nice mais également toute la région PACA, M. André Merlin, président du directoire de RTE, a souligné qu'il ne visait pas à l'accroissement des capacités d'échange avec l'Italie, faisant valoir à cet égard que le réseau italien à la connexion n'était de toute manière pas assez performant actuellement pour supporter un flux supplémentaire. Après avoir considéré que RTE avait conçu un projet respectant l'environnement des gorges du Verdon, il a fait observer que la décision du Conseil d'État allait conduire le réseau à doubler d'ici à 2009 les capacités de transit des deux lignes existantes de 400 000 volts. Pour autant, il a relevé que ce renforcement n'allait pas diminuer sensiblement les risques potentiels pesant sur la région, notamment lors des incendies de forêt qui, pour des raisons de sécurité, rendent nécessaire la mise hors tension de larges secteurs. Aussi, pour éviter des coupures totales répétitives dans la région, il convient de rechercher un nouveau tracé en dehors du parc du Verdon, d'autant que, outre qu'il est à l'heure actuelle techniquement impossible de réaliser un enfouissement des lignes sur de longues distances, les experts ont démontré que les dommages environnementaux sont plus importants avec cette technique. Enfin, s'il a souligné la difficulté de créer une unité de production à Nice, comme en Bretagne, faisant valoir que la ville était confrontée à un problème d'espace, il n'a cependant pas exclu la possibilité technique de créer plusieurs petites unités de production dans la région.
Puis, à la demande du Président Sido, qui a constaté que le grand intérêt suscité par cette audition se heurtait aux contraintes horaires initialement prévues, M. André Merlin, président du directoire de RTE, s'est engagé à répondre par écrit aux dernières questions des commissaires.