Puis, à M. Michel Billout, rapporteur, qui observait que l'institution d'un tarif de retour était probablement préjudiciable au développement de la bourse française de l'électricité, M. Jean-François Conil-Lacoste, directeur général de Powernext SA, a répondu que le TRTAM créait en effet de sérieuses difficultés à Euronext. Il a ajouté que, de son point de vue, la réponse au décrochage important entre les prix du marché et les tarifs régulés, qui avait créé un problème compétitif majeur entre les industriels ayant renoncé aux tarifs régulés et les autres, aurait dû être organisée d'une manière plus concertée, et dans une perspective de plus long terme visant à rapprocher, comme le font les partenaires de la France, la progression des tarifs régulés sur celle des prix de marché. Il a conclu en observant que le niveau de ces prix libérés résultait pour beaucoup du fait que les quantités qu'EDF avait été autorisée à mettre sur le marché étaient insuffisantes (130 TWh) pour permettre à l'entreprise de gérer sa marge et que celle-ci, en toute logique économique, avait donc été contrainte de mettre sur le marché une électricité achetée aux coûts les plus élevés, c'est-à-dire notamment aux prix allemands.