Intervention de Claire Béchu

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 9 novembre 2010 : 1ère réunion
Audition de l'intersyndicale des archives de france

Claire Béchu, représentante de la CGC :

Le quadrilatère Richelieu est défini par quatre rues, la rue des Archives, la rue des Francs Bourgeois, la rue Vieille-du-Temple et la rue des Quatre-Fils. Il représente environ trois hectares et demi dont une partie est composée de jardins. Ce site comprend deux grands hôtels, l'hôtel de Soubise et l'hôtel de Rohan. S'y ajoutent des magasins dont la première campagne de construction date de 1840 et la seconde des années 1860. L'essentiel des archives y sont conservées ainsi que dans les dépendances de l'hôtel de Rohan où est installé le minutier central des notaires de Paris. Ces magasins sont les plus exposés à l'humidité car l'hôtel de Rohan a été construit sans cave. Ils ont en général un niveau au-dessous du sol. Certains de ces magasins complétés dans les années 1950 ont jusqu'à huit niveaux en hauteur. Les archives sont réparties dans tous ces magasins. Les magasins les plus sains ont été construits sous le Centre d'accueil et de recherche des Archives nationales, bâtiment édifié il y a vingt ans. Tous les mètres carrés ne se valent pas. Le grand dépôt Napoléon III et le dépôt Louis-Philippe qui l'a précédé ne répondent pas aux normes prescrites par la direction des Archives nationales, mais ils ont un renouvellement d'air naturel et ne sont pas soumis aux chocs thermiques, ni à l'humidité.

Depuis 1867, les archives organisent des visites des grands dépôts, la journée emblématique étant celle des Journées du Patrimoine. Les archives ont été déclarées nationales, puis publiques en 1789. Depuis, elles sont ouvertes à tout citoyen. Il n'y a pas de filtre pour consulter les archives si ce n'est les délais de communicabilité qui peuvent être instaurés. Nous pratiquons une large ouverture au public.

Nous avons souhaité dans notre programme scientifique, culturel et éducatif l'ouverture des jardins au public. Nous l'avions fait dans les années 1990. Avec les attentats de 1995 et la mise en place du plan Vigipirate, nous avons été obligés de les fermer. Notre directrice actuelle a souhaité que la réouverture des jardins soit mise à l'ordre du jour, le ministère l'a souhaitée également. À partir du 21 juin 2011, les jardins seront ouverts au public et leur surveillance sera assurée par les Archives nationales.

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