Intervention de Jack Ralite

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 9 novembre 2010 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2011 — Audition de M. Frédéric Mitterrand ministre de la culture et de la communication

Photo de Jack RaliteJack Ralite :

Le « bleu » budgétaire dit bien, sur la dotation au CMN, que les 10 millions de la redevance sur les jeux en ligne constituent « une ressource supplémentaire ». Mais on découvre, au détour d'une autre page, que la subvention pour investissement du programme 175 passe de 25 à 15 millions... C'est une observation que je veux, à votre endroit, aussi courtoise que possible, monsieur le ministre. A dire vrai, les parlementaires que nous sommes ne peuvent guère plus, lors de l'examen du budget, qu'érafler des questions, qui sont pourtant des questions de fond.

Le 30 juin dernier vous avez rendu hommage, ici même, à ma proximité à la confédération générale du travail (CGT)...Vous nous disiez alors que l'externalisation des missions de sécurité au château de Fontainebleau n'était que temporaire, pour l'accueil du surcroît de visiteurs de l'été. Or, voici que nous découvrons dans une récente interview de M. Jean-François Hébert qu'un appel d'offres est lancé et que deux entreprises sont en concurrence... De quoi encore semer le doute... Un doute qui saisit les élus sur tous les bancs de notre assemblée, si j'en crois la courte tête par laquelle est passée, cet après-midi même, le texte sur les collectivités...

Tous les budgets locaux sont frappés. Je suis parmi les fondateurs de la FNCC (fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture), qui vient de fêter ses cinquante ans, et je vois partout le même pessimisme... Je ne doute pas de la sincérité de vos intentions, monsieur le ministre, mais voyez la réalité. Je crains que les petits optimismes d'aujourd'hui ne cachent les grandes désillusions de demain.

J'aimerais que l'on ait le temps d'aborder ici les questions fondamentales que vous avez soulevées à Avignon. Vous citiez Le petit prince : « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé » lui dit le renard. Nous sommes responsables, monsieur le ministre, des nouveaux « nouveaux mondes » que nous avons ouverts. Il faut en trouver, dans celui-ci, la traduction...

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