Il nous est très difficile de porter un jugement éclairé sur ce budget, puisque sa maquette a été substantiellement modifiée depuis l'an dernier. Je constate cependant que, si les postes ne diminuent pas dans l'enseignement supérieur, le budget alloué aux bourses d'étudiants des écoles supérieures d'art et d'architecture est amputé d'1,5 million d'euros. Les crédits de l'accès à la culture, en hausse selon les documents du ministère, apparaissent en baisse sur les documents budgétaires : 1,5 million d'euros de moins pour les pratiques d'amateurs, 0,9 million de moins pour les publics spécifiques. Les loyers des DRAC et des services territoriaux de l'architecture et du patrimoine ont été transférés aux préfets de régions. Bref, les hausses annoncées sont purement optiques, et la reconduction globale du budget de la culture est tout juste convenable.
Dans la perspective de la « culture pour chacun », les collectivités territoriales seront appelées à jouer un rôle important, mais où en trouveront-elles les moyens ? Je comprends les inquiétudes des compagnies de théâtre, de cirque ou d'arts de la rue.