Ce discours est celui des partisans, dans les centres de recherche, de l'approche alternative, « doing less helps more ». Il y a deux aspects pour cette question : quel est le problème en Somalie et quelle est la solution, qui pourraient laisser supposer que moins d'engagement international permettrait aux Somali de reprendre le pas sur les islamistes. Ces réflexions académiques, centrées sur la question somalienne, ignorent le contexte international qui l'entoure : penser pouvoir se dégager du terrain somalien constitue un pari très risqué à l'heure où nous cherchons à lutter contre le terrorisme et à juguler la constitution d'un arc de crise islamiste. L'ambition demeure donc la restauration d'un Etat somalien. Celui-ci serait sans doute différent de celui de Siad Barre, et devrait avoir une dimension confédérale pour représenter une hypothèse acceptable pour les destinataires.