Au total, M. Denis Badré, rapporteur spécial, a estimé que la recherche européenne souffrait moins d'un manque de moyens publics en valeur absolue que du maintien d'une certaine dispersion persistante des efforts financiers. Par ailleurs, la superposition d'acteurs nationaux, communautaires, intergouvernementaux dont l'intervention n'est pas hiérarchisée a donné lieu à une multiplication de structures, plans, programmes, organismes et financements qui font de la recherche européenne un « dédale », où seules les structures de recherche de taille significative peuvent s'orienter. Cette sophistication croissante de l'édifice européen de la recherche n'est donc pas de nature à donner un signal clair aux acteurs privés de la recherche et peut expliquer la raison pour laquelle l'investissement privé dans la R&D est si faible en Europe.