Evoquant plus particulièrement la position de la France dans l'obtention de crédits européens en faveur de la recherche et du développement, M. Philippe Adnot, rapporteur spécial, a constaté qu'elle était correcte : au terme du 6e PCRD, la France, qui s'est vu attribuer 2 milliards d'euros de contributions communautaires, soit environ 13 % des crédits distribués, était en 3e position derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni. Les résultats du premier appel à projets du Conseil européen de la recherche destinés aux jeunes chercheurs est même encourageant quant à l'attractivité de la France, car elle accueillera davantage de projets sur son sol qu'elle n'a compté de nationaux parmi les lauréats.
Cependant, M. Philippe Adnot, rapporteur spécial, a relevé un fort contraste entre quelques organismes publics de recherche très performants, au premier rang desquels le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et des universités obtenant très peu de crédits européens.
Estimant que la montée en puissance de l'Agence nationale de la recherche (ANR) avait favorisé la généralisation d'une « culture de projets » dans l'ensemble des équipes de chercheurs, il a souhaité que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche développe, dès à présent, un « réflexe Europe » dans ces mêmes équipes, en particulier au sein des universités.
Enfin, M. Philippe Adnot, rapporteur spécial, a jugé nécessaire de développer encore davantage les réseaux de partenariats des universités françaises avec leurs homologues européennes afin qu'elles puissent présenter plus facilement des projets communs ayant davantage de chances d'être retenus par la Commission européenne.
Un débat s'est ensuite instauré.