Je veux d'abord vous féliciter d'avoir mené à bien une affaire extrêmement lourde. Vous avez montré qu'un débat était possible sur un tel sujet : c'est la consécration de la démarche du débat public ! Vous avez évoqué la place des élus ; j'ai suivi plusieurs réunions dans les Hauts-de-Seine : nous avons essayé de nous taire. Nous avons fait de gros efforts, d'autant que nous connaissions les intervenants...Les élus doivent-ils rester discrets ou doivent-ils plus s'impliquer dans les réunions?
La dualité Arc Express - réseau de transport Grand Paris a laissé place à la complémentarité, mais l'information préalable n'a-t-elle pas manqué ? Il y a le tracé sur la carte, et il y a les dessertes, les choix entre des gares plus proches mais des durées de trajet plus longues, ou des gares plus éloignées, avec rabattement des voyageurs, mais des temps de parcours plus courts. Si l'on avait expliqué que le débat portait sur deux conceptions différentes de transport, vous auriez gagné du temps.
L'affaire du plateau de Saclay va au-delà du désenclavement. La question des transports n'a pas été réglée dans les années 70, et le résultat est dramatique : des écoles sont complètement enclavées, en rase campagne ; inviter un chercheur américain tient de la gageure : si aller de Roissy à Paris est une aventure, que dire du voyage de Paris à Saclay ! L'aménagement du territoire, c'est traditionnellement le logement, l'emploi et les transports, mais il doit également prendre en compte la dimension scientifique.