Intervention de Hubert du Mesnil

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 6 avril 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Hubert du Mesnil président de réseau ferré de france rff

Hubert du Mesnil :

En vérité, le principal intérêt du recours aux PPP est de permettre à RFF de mener plusieurs projets de LGV en même temps. Aujourd'hui, trois PPP ont été lancés, et un projet est piloté en maitrise d'ouvrage directe par RFF. S'agissant du projet POCL, RFF va s'impliquer pour que le débat public sur ce projet soit un succès, tout en restant dans sa sphère de compétence.

A titre personnel, je me félicite que l'État ait endossé le rôle d'autorité organisatrice de transport pour les trains d'« équilibre du territoire ». Concrètement, l'État est désormais chargé du devenir de quelque 50 lignes de train Corail qui étaient jusqu'alors en situation de perdition... Il s'agit d'une bonne décision politique, qui oeuvre efficacement pour l'aménagement du territoire.

Je reconnais que nous devons renouveler nos efforts en matière de réactivité de nos équipes pour faire face aux intempéries et autres problèmes du réseau. Nous devons diminuer le temps d'intervention en cas de dépannage, et nous y travaillons avec la DCF et SNCF Infra.

Les coûts d'entretien du réseau augmentent trop vite. Cette évolution renvoie au vieillissement du réseau depuis 30 ans, à l'intégration du surcoût des retraites des cheminots et à la productivité insuffisante de la branche SNCF Infra en charge de l'entretien du réseau. Cette branche compte aujourd'hui 40 000 cheminots. Je pense, sans empiéter sur les compétences de la SNCF, que l'on pourrait faire mieux avec moins de personnes. Un cercle vertueux pourrait être enclenché entre RFF et SNCF Infra : RFF s'engagerait à investir massivement et régulièrement dans la régénération du réseau en contrepartie de gains de productivité de SNCF Infra.

S'agissant du projet de LGV Rhin-Rhône, la question de la mixité de la nouvelle branche n'est toujours pas tranchée et demande des approfondissements. Ne perdons pas de vue que sur les lignes à faible rentabilité, il faut trouver des moyens de faire circuler beaucoup de trains. La mixité de la ligne peut être un moyen parmi d'autres de rendre un projet rentable et d'éviter qu'il soit simplement abandonné.

Quant à la ligne Corail actuelle Chartres-Paris, qui fait partie des 12 lignes jugées prioritaires par Guillaume Pepy, RFF s'engage naturellement à aider la SNCF pour répondre aux attentes des usagers.

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