Je trouve un motif de satisfaction dans votre exposé, mais je ne retrouve pas l'école maternelle dans laquelle j'ai enseigné. Ma satisfaction réside en ce que l'intérêt porté par des laboratoires de recherche participe à la reconnaissance du rôle essentiel de l'école maternelle. Cela m'encourage encore à défendre la proposition de loi que j'ai déposée pour rendre la scolarité obligatoire à trois ans et ainsi sanctuariser l'école maternelle et la distinguer de tout dispositif du type des jardins d'éveil.
Un enfant se construit dès le plus jeune âge et il est nécessaire que très tôt il soit confronté à des stimulations de tous ordres qui l'aideront à développer son intelligence et sa maîtrise du langage. Cela, notre école maternelle le faisait excellemment et était reconnue internationalement dans ce domaine. Elle savait s'adapter et construire des parcours pédagogiques différenciés.
Les évaluations que vous proposez m'inquiètent. C'est le lancement de la course au classement et à l'étiquetage. Il faut plutôt tenir compte des différences de rythmes et de maturité des enfants. Il faut laisser le temps aux enfants. Le mot « entraînement » que vous employez, je ne le reprends pas. L'éducation, c'est la stimulation et l'ouverture mais pas la répétition et l'entraînement.
Enfin, je tiens à souligner qu'il faut repenser la formation des maîtres car on n'enseigne pas en maternelle comme en élémentaire.