Je pense qu'il existe bien une spécificité très nette de l'école maternelle. La direction générale de l'enseignement scolaire en tient compte et en tire les conséquences. Nous faisons la distinction entre les petite et moyenne sections d'une part, la grande section, d'autre part. On retrouve trace de l'évaluation en grande section dès les années 70. Nous ne faisons rien de nouveau mais nous avons aujourd'hui affiné les outils et nous recourons aux comparaisons internationales. Nous n'avons ni à rougir, ni à nous endormir sur nos lauriers, si nous regardons la situation prévalant dans les autres pays européens. L'existence de programmes dès la maternelle permet de préciser les progressions attendues tout en construisant des stratégies ludiques d'apprentissage, qui n'ont rien à voir, je peux vous l'assurer, avec un dressage spartiate. Le mot « entraînement » n'implique pas de répétition mais le repérage de difficultés et de progressions.
Lorsque l'on connaît le rôle fondamental de l'école maternelle dans l'épanouissement de l'enfant et la préparation du cursus élémentaire, il serait désastreux de ne rien faire pour les 10 à 15 % d'élèves en grave échec dès le CP.