Intervention de Françoise Laborde

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 25 octobre 2011 : 1ère réunion
Évaluation à l'école maternelle — Audition de M. Jean-Michel Blanquer directeur général de l'enseignement scolaire dgesco au ministère de l'éducation nationale

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Je retire donc ce que j'ai dit. Bien que j'aie quitté mes fonctions de directrice d'école plus récemment, je vous rejoins sur cette différence de génération. Nous faisions nos outils dans chaque classe. La problématique actuelle, c'est le manque de formation. La mastérisation fait que nos jeunes enseignants manquent de recul, et qu'ils n'ont pas les moyens de se fabriquer leurs propres outils car ils n'ont pas de cours de pédagogie. Je me demande donc si cette batterie d'exercices n'est pas là pour suppléer la faiblesse de la formation.

Concernant la grande section, nous pouvons redouter qu'elle se transforme en mini-CP. Nous craignons que cela n'entraîne la disparition de l'école maternelle, et plusieurs propositions de loi ont été déposées à ce sujet.

Enfin, se pose le problème de l'évaluation. Elle crée une pression, pour les parents et les enfants, qui est négative et qui n'est vraiment pas nécessaire. Les missions récentes sur les apprentissages ont mis en exergue les effets négatifs de l'évaluation pour les enfants. On peut craindre que ce soient justement les élèves qui ont vraiment besoin d'aide qui seront alors mis de côté.

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