Je suis maire d'une ville où il y a cinq écoles, dont trois publiques, avec des populations très différentes. L'une se trouve en zone de renouvellement urbain, elle est donc un peu protégée par l'inspectrice d'académie. Ses effectifs sont plus légers qu'ailleurs, mais l'école a été maintenue grâce à un effort renouvelé depuis dix ans.
Les enfants avec des difficultés dès le départ ont été repérés, notamment sur les difficultés de vocabulaire ; et grâce à un travail avec des effectifs de 20 ou 22 enfants par classe, cette école est devenue la meilleure école à l'arrivée en 6e. Le réseau d'aide spécialisée aux élèves en difficulté (RASED) intervient également, mais ce sont surtout les effectifs qui ont permis ces résultats. Je m'interroge sur l'efficacité de ce type de réformes, si, dans le même temps, les effectifs explosent, avec les conséquences que l'on sait sur la délinquance.