Mon intervention ne sera pas très différente, sauf peut-être sur le plan de la parité puisque les sénatrices semblent porter plus d'intérêt à l'enseignement. Sur le plan de la profession aussi, car je suis un ancien agriculteur.
Monsieur le directeur, madame la présidente, l'école maternelle n'est-elle pas l'arbre qui cache la forêt ? La forêt, c'est le malaise de notre société. Notre société est malade, et l'admettre, c'est reconnaître que la famille l'est aussi. Dans ma génération, il y avait une complémentarité entre l'école et la famille, un relais qui se faisait lorsque l'enfant rentrait à la maison et qu'on lui demandait ce qu'il avait appris. Aujourd'hui, les familles sont souvent éclatées. Peut-il alors encore y avoir une complicité entre enfants et parents ? Avant de regarder le détail de l'école maternelle, il faut prendre en compte la toile de fond. Ce n'est pas nous qui règlerons ce problème de la société. Mais si l'école a des difficultés, si les enseignants n'ont jamais eu autant de mérite, et s'ils n'ont jamais été aussi déçus, c'est parce qu'ils ne peuvent pas redonner tout ce qu'ils ont reçu.
Voilà la contribution que je voulais apporter, en tant qu'ancien, à la réunion d'aujourd'hui.