a précisé que le théâtre d'implication le plus important pour les forces brésiliennes était actuellement Haïti, cette implication bénéficiant d'un consensus parmi les partis politiques brésiliens. A propos de la mission des Nations unies en Haïti (Minustah), la question est plutôt de déterminer le stade d'accomplissement justifiant son arrêt. Le pays est très pauvre et ses forces de sécurité sont très mal formées. La présence des forces internationales doit y être exemplaire.
Le Brésil a également proposé un document de médiation entre la Colombie et le Venezuela sur la question des forces armées révolutionnaires colombiennes (les Farc), mais il n'a pas d'implication militaire en Amérique du Sud, à l'exception d'Haïti. Il exerce cependant un rôle de dissuasion et de médiation sur le continent.
a observé que la puissance militaire brésilienne n'atteignait pas les proportions d'autres expressions de la puissance du pays dont la géographie est à l'échelle d'un continent.
Comparée aux pays de la région, l'armée brésilienne est plus faible, pour ce qui concerne l'armée de l'air, que celles du Venezuela et du Pérou et, pour ce qui concerne la marine, que celle du Chili. Cette faiblesse relative nuit à la capacité de médiation du pays et à l'équilibre des forces sur le sous-continent.
Pour ces raisons, le pays doit consentir un effort particulier en matière de défense. Le partenariat avec la France va dans ce sens. Il ne s'agit pas de servir des visées hégémoniques mais de soutenir la paix et la démocratie avec des forces aériennes, navales et terrestres suffisantes. Il s'agit non seulement de protéger le territoire mais, surtout, de maintenir la paix.