Intervention de Christian Masset

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 13 octobre 2010 : 1ère réunion
Audition pour suite à donner à l'enquête de la cour des comptes sur le centre français pour l'accueil et les échanges internationaux egide

Christian Masset, directeur général de la mondialisation, du développement et des partenariats au ministère des affaires étrangères et européennes :

Je remercie la commission des finances de nous donner l'occasion de cet échange sur un opérateur essentiel pour assurer l'attractivité de la France dans le monde et, partant, son influence, dont on sait que c'est ainsi qu'elle se construira dans les trente prochaines années.

La direction générale dont j'ai la responsabilité est une nouveauté. Elle est issue de la réorganisation du ministère, en 2009, qui visait à se doter d'une direction à même d'assurer le lien entre les projets globaux, figurant en tête de l'agenda international, le développement et la politique d'influence.

Il s'agissait aussi, pour mettre en pratique les décisions prises dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), d'assurer l'établissement et la tutelle des opérateurs, chargés de mettre en oeuvre les stratégies définies par la direction. Nous avons relevé, avec Mme Duchesne, directrice en charge des questions de mobilité, qui m'accompagne, des problèmes de fonctionnement susceptibles de mettre en cause la viabilité économique d'EGIDE. Nous avons beaucoup dialogué avec le président Nemo et son directeur général, Dominique Hénault, ici présent, dont je salue les compétences et l'engagement. Nous avons constaté que si des améliorations avaient été opérées, divers problèmes demeuraient liés au fait que le « fonds de commerce » traditionnel de l'association s'était, au cours des dernières années, réduit dans de larges proportions, sans que vienne le compenser ni une diversification des activités certes engagée, encouragée, mais dont les effets ne se faisaient pas assez rapidement sentir, ni, malgré les efforts, une réduction des coûts de fonctionnement, notamment en personnel. Tout cela dans un contexte rendu plus difficile par la coexistence de deux opérateurs entre lesquels la concurrence n'était pas également assurée, tandis que s'ouvrait, avec la perspective de la fusion, une phase de transition suscitant des incertitudes...

Nous avons réagi, avec le plan de redressement engagé fin 2009, complété par un nouveau plan qui devrait être prochainement adopté par le conseil d'administration, pour assurer la poursuite de la diversification et améliorer la productivité, y compris par la voie des horaires. Nous avons également prévu d'augmenter les tarifs de gestion, pour porter le pourcentage des frais de 9 % à 11 % à l'horizon 2012. Nous avons également entamé une politique de simplification des bourses, pour réduire les coûts de fonctionnement, prévu des cessions d'immeubles, une rationalisation du réseau régional et un effort de réduction du personnel. Nous poursuivons donc de concert cet effort de réaction.

Ce n'est pas de gaîté de coeur que le ministère, qui participe à l'effort de réduction des dépenses de l'Etat, a vu diminuer les crédits consacrés aux bourses. Nous avons toujours été attentifs à sanctuariser les bourses, ainsi que nous l'avons fait en 2010. Mais, comme l'a relevé le président Pichon, nous avons été confrontés à un impondérable : dans un contexte budgétaire contraint, un certain nombre de postes, en charge de la gestion des crédits hors bourses d'excellence, ont préféré, dans le cadre d'enveloppes fongibles, conserver d'autres activités, si bien que le principe de sanctuarisation s'en est trouvé écorné.

M. Nemo souhaitait plus de visibilité : nous la lui apportons. Dans le projet triannuel présenté au Parlement, nous proposons la sanctuarisation des bourses.

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