Déplorant le ton inhabituel pris, dès l'origine, par le débat public, M. Ivan Renar a regretté que le ministère de la culture n'ait pas, sur ce sujet sensible, pris les devant pour organiser un débat de fond devant le Parlement. Il a rappelé que les projets de création du Louvre à Lens ou du musée Georges Pompidou à Metz avaient également suscité des critiques qui témoignaient de la nécessité d'un vrai débat. Tout en jugeant indispensable de se montrer vigilant à l'égard de tout risque de marchandisation de la culture, il a insisté sur l'intérêt de rappeler l'influence de l'esprit des Lumières dans la vocation du musée du Louvre. Il s'est interrogé sur le malaise que pouvaient rencontrer les conservateurs face aux métamorphoses des conditions d'exercice de leur métier. Enfin, faisant part de la fierté que lui avaient d'abord inspirée les projets avec Atlanta et Abou Dhabi, qui lui paraissaient de nature à humaniser la mondialisation et à contribuer au rayonnement de la France, il a indiqué que le débat avait fait évoluer sa réflexion et a souhaité qu'une issue positive soit trouvée à la crise actuelle grâce à la fixation de règles claires.