Intervention de Francine Mariani-Ducray

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 23 janvier 2007 : 1ère réunion
Audition de Mme Francine Mariani-ducray directrice des musées de france au ministère de la culture et de la communication

Francine Mariani-Ducray, directrice des Musées de France :

a fourni les précisions suivantes :

- le projet de musée d'Abou Dhabi s'inscrit dans une politique globale de l'émirat, qui vient aussi de conclure un accord avec le Salon « Art Paris », peu évoqué par les médias, et d'ouvrir une antenne de la Sorbonne ; cette convergence de projets est le signe positif d'une volonté politique de miser sur le développement culturel ;

- la création d'une fondation consacrée à la politique d'achat doit conjurer tout risque de conflits d'intérêts ;

- la Cour des Comptes a travaillé, au cours des 18 derniers mois, à la rédaction d'un rapport traitant des questions éthiques liées au patrimoine et proposant des solutions s'appuyant sur des éléments du code de déontologie de l'International Council of Museums (ICOM) ; le ministre de la culture a demandé de hâter la publication de ce rapport, dont on a jusqu'à présent très peu parlé ;

- le projet de coopération résulte d'une demande formulée par les autorités émiriennes, et non d'un quelconque démarchage effectué par la France ;

- le ministère de la culture a le souci, d'une façon générale, de ne pas entraver les initiatives prises par les établissements publics, mais comme le projet actuel nécessite l'intervention de plusieurs opérateurs, il est indispensable que l'administration centrale intervienne ;

- la direction des musées s'est efforcée de mettre en oeuvre les recommandations formulées par la commission des affaires culturelles dans son rapport d'information sur les réserves des musées ; à côté d'oeuvres, intéressantes pour le seul spécialiste et qui ne se prêtent pas à une exposition publique, figurent aussi des oeuvres de grande importance qui ne peuvent être exposées en raison de leur état dégradé ;

- les prêts d'oeuvres dans le cadre d'expositions ne font pas l'objet d'accords internationaux, mais s'inscrivent dans une pratique qui s'appuie sur le code de l'ICOM et sur des recommandations consensuelles, qui garantissent la gratuité, des prêts tout en autorisant la prise en compte des frais de gestion et la facturation des frais de dossiers ; ces principes sont repris dans le cadre des travaux de l'Union européenne sur la mobilité des collections publiques ;

- la direction des musées est attachée aux mêmes principes que les conservateurs, dont les compétences reconnues constituent un atout essentiel ; mais il faut aussi admettre que le monde évolue et que les échanges se développent.

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