Monsieur Nègre, les renseignements sur l'état du réseau existant, l'état des lieux, ne relèvent pas du Commissariat général au développement durable, ce qui ne me conduit cependant pas à négliger l'importance du sujet. La question du choix entre rénovation et nouvelles infrastructures dépend de la DGITM.
D'autre part, nous manquons d'informations sur les performances environnementales des réseaux existants, mais nos services déconcentrés ont été sollicités à cette fin.
Nous faisons travailler le centre technique d'étude de l'environnement, rattaché au ministère, sur la dimension environnementale des infrastructures. C'est une tâche nouvelle pour cette entité.
Pourrons-nous tout financer ? La réponse vous appartient.
L'évaluation environnementale permet-elle de choisir entre réparer et construire ? À cet égard, du point de vue environnemental, il est toujours préférable de mettre un réseau à niveau, plutôt que de créer un nouvel équipement, mais la décision doit aussi prendre en compte les autres dimensions économique, sociale, politique et financière.
À l'évidence, le SNIT, à lui seul, ne suffira pas à atteindre le « facteur quatre » à l'horizon 2050, ni même la réduction de 20 % à l'horizon 2020, mais il tend à faciliter le développement des transports ferroviaires et fluviaux. J'insiste sur un point : la disponibilité d'une infrastructure ne suffit pas à induire un transfert modal. Parer la voie ferroviaire de toutes les vertus m'aurait été facile, mais elle ne suffira pas à atteindre les objectifs du Grenelle.
L'autorité environnementale aussi nous a reproché de ne pas avoir élaboré plusieurs scénarios. En fait, nous l'avons fait, à notre manière, avec une perspective « au fil de l'eau » intégrant les « coups partis », et avec une option plus volontariste du SNIT. Je ne suis pas certaine qu'il aurait été très utile de recourir à d'autres hypothèses.
Il me semble intéressant, sinon de proposer des solutions de substitution, du moins d'étudier les effets de la conjonction de plusieurs projets pour un même territoire. À cette fin, le SNIT devrait permettre d'identifier certaines zones justifiant que des études spécifiques y soient conduites pour déterminer la combinaison optimale des projets.
Monsieur Teston, il nous est habituellement reproché d'être pessimistes dans nos évaluations environnementales.