Je veux d'abord exprimer notre solidarité à l'égard de nos soldats et de leurs familles ; et indiquer que nous n'avons pas de désaccord formel sur ces engagements de la France. Mais nous sommes sur le fil du rasoir ! A Abidjan, expliquez-vous, nous réagissons aux tirs de mortiers de 81 sur la population. Est-il certain que cela se passe ainsi ? Les résultats électoraux à Abidjan ont été très favorables à Laurent Gbagbo. Ne s'agit-il pas de justifier une intervention de Licorne ? Quant aux relations entre la France et l'ONUCI, M. de Rohan souligne que les 10.000 hommes de la force internationale ne sont pas en mouvement. Nous intervenons en appui de cette force. Parlons rugby : si j'interviens en appui d'un ami qui porte un ballon et se déplace, je sais ce que cela signifie ; mais s'il est en piqué-planté, je ne sais comment l'appuyer...
Autre question : comment voulez-vous que la ville de Benghazi alimente Misrata sans être elle-même alimentée ?
Enfin, quelle est la stratégie de sortie ? Pourquoi ne pas associer le Parlement à cette réflexion ? Je préférerais que la présidence du Sénat se batte pour définir des perspectives plutôt que pour préserver je ne sais quels équilibres constitutionnels...