Intervention de Robert Hue

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 7 avril 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Alain Juppé ministre d'etat ministre des affaires étrangères et européennes et de M. Gérard Longuet ministre de la défense et des anciens combattants

Photo de Robert HueRobert Hue :

Je remercie moi aussi MM. les ministres, tout en m'associant aux remarques de M. Chevènement sur la nécessité d'un débat public.

Bien que je reconnaisse l'opportunité de l'intervention de la force Licorne en Côte d'Ivoire, je m'interroge sur ses conséquences diplomatiques à moyen terme pour notre pays, en Afrique et dans le monde. Répondre à la demande de M. Ban Ki Moon était légitime, mais notre empressement à le faire laisse penser que la France avait grande envie d'intervenir. Avait-on mené auparavant les consultations nécessaires avec les pays africains ? La France risque d'apparaître de nouveau pour longtemps comme une puissance néocoloniale, malgré les progrès accomplis sur ce terrain-là au cours des dernières années.

J'ai eu l'honneur de participer avec le président Larcher à une entrevue avec le président Zuma : il n'était pas sur la même ligne que nous, loin s'en faut. Mais je ne veux pas être polémique, tout en relevant que d'autres grandes puissances n'approuvent pas. Quelles initiatives prend notre pays pour promouvoir la réconciliation en Côte d'Ivoire ? Je rappelle que Laurent Gbagbo a obtenu 46 % des suffrages.

En Libye, quel débouché diplomatique à la crise peut-on envisager ? Il faut mettre fin aux souffrances des civils, et avancer dans la discussion politique, quelle qu'en soit la difficulté. Vous avez parlé de la « cohérence » de notre politique, monsieur le ministre, mais quelle est-elle ?

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