Intervention de Gérard Longuet

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 7 avril 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Alain Juppé ministre d'etat ministre des affaires étrangères et européennes et de M. Gérard Longuet ministre de la défense et des anciens combattants

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

M. Hue a parlé de néocolonialisme, mais la réalité est tout autre : la France a renégocié ses accords bilatéraux avec six pays africains sur huit, et sa présence militaire en Afrique recule. Nous privilégions désormais le conseil, la formation, l'entraînement. D'ailleurs cette coopération n'est pas exclusive : le Canada aussi est lié au Mali par un accord militaire. Les pays africains coopèrent entre eux : la République centrafricaine a aidé le Tchad confronté à des difficultés.

Nous sommes présents au Niger au titre de la coopération. Les militaires avaient pris le pouvoir, mais le candidat victorieux à l'élection présidentielle ne devrait pas être le leur. Or les choses se passent convenablement. Une bonne dizaine d'élections présidentielles doivent se tenir l'an prochain sur le continent africain. Faire aboutir le processus électoral ivoirien, après quatre mois de médiation, constituerait un précédent heureux. Une élection est la rencontre d'un peuple avec son avenir, et ne doit pas être un simulacre destiné à confirmer un pouvoir acquis par d'autres moyens. Nos soldats seront de plus en plus des coopérants, de moins en moins des intervenants. Mais Rome ne s'est pas faite en un jour. Nos forces basées à Djibouti et au Gabon relaient le souhait des dirigeants africains que nous fassions évoluer notre coopération vers le conseil et la formation, sans toutefois le faire trop rapidement.

Madame Voynet, nos troupes sont déployées à Abidjan, mais l'Onuci est aux trois quarts hors de la ville et transmet des informations à la Cour pénale internationale. Nos soldats tiennent les documents qu'ils possèdent à la disposition de la Cour, mais ils ne sont déployés qu'occasionnellement à Abidjan, et n'y sont pas chargés d'une mission de police générale.

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