Intervention de Gérard Longuet

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 7 avril 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Alain Juppé ministre d'etat ministre des affaires étrangères et européennes et de M. Gérard Longuet ministre de la défense et des anciens combattants

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

Pour répondre à M. le président Poncelet, en 2010 ont été dépensés 861 millions d'euros pour les opérations extérieures (Opex) : à la provision initiale de 570 millions se sont ajoutés un remboursement de l'ONU pour 50 millions et 247 millions ouverts par le collectif budgétaire. En 2011, la provision initiale a été portée à 900 millions d'euros, pour tenir compte des besoins. Les Opex ne seront pas financées par des crédits d'équipement.

Le Rafale, comme l'a dit M. Gautier, a fait la preuve de son efficacité. Nous sommes engagés dans des opérations très diverses, où nous avons besoin de moyens de renseignement, de reconnaissance, d'instruments pour mener des attaques au sol plutôt que des combats aériens - en Libye, le seul véritable combat a consisté à détruire les batteries sol-air de Kadhafi. La polyvalence du rafale est un élément extrêmement important. Certains Etats européens et arabes disposent d'excellents avions de chasse mais qui ne servent qu'à cela ; on va leur montrer comment les améliorer par la customisation car, heureusement, on sait faire...

Nos troupes seront reconduites au plus tôt vers les points d'appui permanents, notamment à Libreville - mais pas au Tchad, où nous ne sommes présents que pour une coopération ponctuelle.

Faut-il armer les rebelles libyens ? L'embargo sur les armes ne vise que « la Grande Jamahiriya libyenne » ; certains pays considèrent que seul le gouvernement de Kadhafi est concerné, d'autres pensent que les particuliers le sont aussi. Mais s'agit-il ici de particuliers ? Le Conseil national de transition a été reconnu comme un interlocuteur politique, mais cela ne suffit pas à lui donner le statut d'Etat. Aujourd'hui, il n'y a pas de position formelle à ce sujet. Aucun acteur ne nous demande d'ailleurs des armes : les rebelles n'attendent qu'un soutien aérien et politique. Ils ont entre leurs mains des dépôts d'armes non négligeables, mais rendus inutilisables par leur situation géographiques dans des enclaves comme Zintan ou Misrata, ou par le manque de formation des soldats volontaires.

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