Je partage les inquiétudes de M. Hue. La résolution de la crise en Côte d'Ivoire aura une grande incidence sur l'image de la France en Afrique. On l'a dit, de nombreuses élections doivent se tenir prochainement sur le continent, et elles pourraient être l'occasion de crises internes. Notre double objectif est de favoriser la réconciliation et la reconstruction. De quels points d'appui disposons-nous dans le pays pour ce faire ? Comment les ressortissants français sont-ils associés à nos choix diplomatiques ? Les entreprises françaises ont longtemps cohabité avec le régime de M. Gbagbo.
Appeler celui-ci à la reddition n'est peut-être pas très heureux, sur un continent où le poids des mots et le sens de l'honneur ne sont pas les mêmes qu'ailleurs.
Cette crise sera-t-elle l'occasion de revoir en profondeur la politique africaine de notre pays ? De quels moyens dispose pour ce faire le ministère des affaires étrangères ?