Intervention de Michel Prada

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 30 janvier 2008 : 2ème réunion
Economie française — Crise financière et bancaire - Audition de Mm. Christian Noyer gouverneur de la banque de france et michel prada président de l'autorité des marchés financiers et de Mme Ariane Obolensky directrice générale de la fédération bancaire française

Michel Prada :

est alors revenu sur les conditions du « débouclage » des positions frauduleusement prises par le trader de la Société générale, avant que la découverte de cette fraude ne soit rendue publique. Il a rappelé qu'en matière d'information financière, le principe était que tout élément qui, porté à la connaissance du marché, serait de nature à influer sur celui-ci, devait être rendu public. Toutefois, il a précisé que ce principe supportait une exception : dans des circonstances graves mettant en jeu l'intérêt supérieur de l'entreprise, l'information pouvait être différée si ce secret temporaire était de nature à éviter des pertes stratégiques. En l'occurrence, l'AMF avait estimé que la confidentialité des opérations de « débouclage » de la Société générale assurerait la meilleure sortie de crise possible, en minimisant les risques pour la banque et ses clients, dans la mesure où M. Daniel Bouton s'était engagé à réaliser cette opération dans le respect des règles en vigueur, notamment en ce qui concernait les ratios d'emprise. Il a souligné que la révélation de « l'affaire » avait reçu un accueil relativement modéré de la part du marché, compte tenu de sa gravité. Une annonce prématurée avant le « débouclage » aurait pu provoquer une crise aiguë. En outre, il a confirmé que l'AMF et la Banque de France étaient intervenues, dans ce dossier, en pleine coopération.

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