Pour ma part je serai plus mesuré que certains de mes collègues. Dans la gestion de ces participations, on peut certes formuler plusieurs critiques :
- premièrement, la compétence des gens nommés dans les conseils d'administration et qui n'ont pas forcément la connaissance du secteur concerné ;
- en deuxième lieu, le vrai problème est d'avoir des fonds régionaux dynamiques mais via des pools bancaires notamment « tractés » par la Caisse des dépôts avec les conseils régionaux, comme ça se fait déjà dans un certain nombre de régions, avec des sociétés qui effectivement apportent des participations solides ; en revanche je crois que l'État doit se concentrer sur l'aménagement du territoire ; c'est pourquoi j'étais contre la privatisation des autoroutes. Sur EADS, la vraie question n'est pas de savoir qui va être actionnaire mais ce qui est inquiétant c'est que Daimler est en train de recéder sa participation à l'État allemand. Donc il faut que l'État s'interroge sur la façon dont on va gérer cette participation. Pour moi, l'État doit permettre aux entreprises de faire, plutôt que de substituer aux opérateurs dans un certain nombre de domaines qui ne sont pas stratégiques. Je considère donc que l'action qui a été menée aujourd'hui n'est pas forcément mauvaise. C'est plus dans le fonctionnement et dans les orientations qu'il faut que nous pesions.