L'utilisation des marges dégagées par le régime économique allemand conduit certains observateurs à s'interroger sur l'existence d'un mercantilisme à l'allemande. Ce n'est pas la croissance qui serait l'objectif implicite des acteurs économiques, mais l'épargne nette.
Cette mécanique n'est pas sans poser des problèmes dans un monde de déséquilibres macroéconomiques et financiers. La crise grecque illustre assez ce point.
Par ailleurs, cette utilisation de l'épargne n'est pas favorable à une augmentation de la croissance potentielle. L'augmentation des inégalités est un trait commun aux pays développés confrontés à des concurrences nouvelles. L'Allemagne n'y a pas échappé. Au contraire, les inégalités y ont davantage augmenté qu'en France. Un retour à une croissance forte permettrait l'inversion de cette tendance mais il ne s'annonce pas.