La loi a créé les contrats d'engagement de service public : les études sont financées, à condition que le jeune médecin s'engage à s'installer en zone sous-médicalisée. Mais les doyens ne poussent pas à la conclusion de tels contrats, la formation des médecins est axée sur l'hôpital plus que sur l'exercice en cabinet, et les ARS ne semblent pas prendre la mesure du problème. On peine à trouver des candidats : à peine deux cents contrats ont été signés sur les quatre cents prévus...
Il faut poursuivre l'expérimentation. L'accélération du regroupement des cliniques privées est dangereuse. Les cliniques ne sont plus achetées par une société de médecins comme naguère, mais par des groupes à capitaux étrangers qui réclament une rentabilité à court terme et n'hésiteront pas à se retirer si les rendements sont insuffisants ! M. Durousset, président de la fédération de l'hospitalisation privée, a donné à son livre un titre provocateur : Le privé peut-il guérir l'hôpital ? Avec la féminisation de la profession, la solution passe par des structures collectives et par un système de financement qui dépasse le paiement à l'acte.