Intervention de Guy Fischer

Commission des affaires sociales — Réunion du 8 juillet 2009 : 1ère réunion
Etat des comptes de la sécurité sociale — Examen du rapport d'information

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

a fait valoir que ce rapport ne fait que dramatiser la situation. L'effondrement des recettes est avant tout le résultat de l'explosion du chômage. La question centrale, à la veille de la préparation du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010, est de savoir qui va payer la crise. Ni le grand emprunt lancé par le Président de la République, ni le plan de relance n'auront d'impact sur le pouvoir d'achat des salariés et des personnes les plus modestes dont l'inquiétude est légitime et qui sont soumis à une pression sans précédent. Toutes les branches de la sécurité sociale accusent désormais un déficit avec, au total, un déséquilibre multiplié par trois en quelques années. La politique ultralibérale actuellement menée implique que les efforts seront demandés aux plus nombreux, c'est-à-dire aux salariés, qui devront payer la crise par un écrasement des salaires. Les propositions du rapporteur général en matière de niches sociales resteront marginales. Il est regrettable qu'une fois de plus, on stigmatise les arrêts maladie et les indemnités journalières.

Par ailleurs, de nombreuses questions non résolues subsistent : l'avenir de la branche retraite du régime agricole, le traitement de la dette sociale auquel sont liées une hausse éventuelle de la CRDS et la prolongation de la Cades, la réforme des retraites avec le débat engagé sur un relèvement de l'âge légal de la retraite ou l'augmentation de la durée de cotisation.

En ce qui concerne l'assurance maladie, la fusion ou la fermeture d'établissements de santé transformés en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) entraînera une division par quatre des dépenses et la réduction mécanique des emplois dans la fonction publique hospitalière.

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