Intervention de Didier Guillaume

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 15 novembre 2011 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2012 — Mission economie - examen du rapport pour avis

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

À six mois de l'élection présidentielle, nous devons éviter de jouer à des jeux de rôle. Nous avons un devoir de cohérence et de crédibilité. J'ai entendu notre collègue Daniel Dubois et je veux lui rappeler qu'une proposition de loi sur le numérique, signée par nos collègues Hervé Maurey et Philippe Leroy, doit être très prochainement déposée sur le bureau du Sénat. Elle part du constat que le compte n'y est pas et qu'il faut changer la position du Gouvernement qui attribue les zones rentables aux opérateurs privées et les autres zones, aux collectivités locales. Peut-être que la région Picardie, concernant non pas le déploiement du numérique mais le financement des études, n'est pas assez présente. Je n'en suis pas sûr mais au fond peu m'importe. Ce dont je suis sûr, c'est qu'en Rhône-Alpes, sur un budget de 123 millions d'euros, l'État a versé douze mille euros. Aujourd'hui, le fonds d'aménagement numérique du territoire n'est pas financé, c'est un fait.

À l'inverse, j'ai beaucoup apprécié l'intervention de notre rapporteur Gérard Cornu et je tiens à le remercier pour la cohérence de ses propos. Il est dans l'opposition sénatoriale et, c'est normal, il soutient le budget 2012 du Gouvernement ; mais, sur le FISAC, son attitude est constante et doit nous servir d'exemple. En période de crise, comme celle que nous traversons, nous comprenons tous bien qu'il ne peut pas y avoir autant de crédits qu'on pourrait le souhaiter. Mais quand il est question de La Poste, du numérique et du FISAC, de ces outils fondamentaux d'aménagement du territoire, la réduction des crédits frappe de plein fouet les zones rurales en déprise. Nous devons donc être capables de surmonter nos oppositions politiques pour défendre une structure comme le FISAC qui permet de lutter contre une France à deux vitesses.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion