Je n'analyse pas comme vous l'évolution du CIDD. En quoi est-il choquant d'instituer une condition de ressources (Roland Courteau, rapporteur spécial, indique qu'il n'en est point choqué) dès lors que ce crédit d'impôt, qui pourra couvrir 50 % de l'investissement, devient cumulable avec le prêt environnemental à taux zéro ?
Vous vous inquiétez des difficultés que rencontreront les familles modestes à engager des investissements rendus plus lourds par le recentrage du dispositif, mais c'est oublier que l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH), dotée d'un milliard en provenance du Grand emprunt, pourra leur venir en aide. Cette politique, que les conseils généraux, qui en ont souvent débattu, jugent meilleure que les précédentes, repose sur la double volonté de soutenir les familles moyennes et celles dont les revenus sont faibles.
Je vous suis, en revanche, sur le retard pris dans la production d'énergies renouvelables. Il serait regrettable que, nous étant engagés avant nos voisins avec l'énergie hydraulique, nous fassions moins bien qu'eux.
Un mot, enfin, sur l'énergie issue du bois : une étude canadienne souligne combien sont grands les désaccords sur son bilan énergétique au vu de son impact sur l'effet de serre, d'autant plus grands que les installations sont plus éloignées de la matière première. Il serait bon de s'y pencher, d'autant qu'au regard des coûts de production, on est en droit de s'interroger.