Beaucoup de belles paroles, en effet, à en juger par le financement, pour 2012, de la politique environnementale : 163 millions de crédits d'euros en faveur de la biodiversité, en tout et pout tout. Al Gore serait édifié d'apprendre qu'on lui a fait traverser l'Atlantique pour 1,7 % du budget de l'Ecologie !
Je concède à Daniel Dubois qu'il n'y a aucun sens à présenter le CIDD comme une niche ou un cadeau. La France veut préserver son indépendance énergétique, ce que le nucléaire ne lui permet pas, puisqu'elle a besoin d'importer en cas de pointe. L'enjeu, pour l'État, est bien l'efficacité énergétique, en vue de laquelle la réhabilitation des logements anciens constitue un objectif majeur. Aux propriétaires du parc privé, il faut donc proposer un modèle qui leur assure un retour sur investissement, soit une économie sur leur facture énergétique. On ne saurait mettre cela sous condition de ressources.
Mais la volonté publique manque à l'État, qui réduit les enveloppes. Comme ancien vice-président de la communauté urbaine de Nantes Métropole, en charge du plan climat, j'ai souffert de ce manque de vision de l'État. Aucune étude sérieuse n'est conduite. Raisonner sur le potentiel fiscal des ménages n'a pas de sens. Or, en l'absence de vision de long terme, il ne reste qu'à fermer le ban.