Nous avons eu ce matin de longs débats en commission sur le projet de loi de finances et sur divers autres sujets. Nous sommes à la croisée des chemins. Nous avons du mal à entretenir notre réseau : un millier de kilomètres de voies sont rénovés en moyenne par an. Nous avons des projets d'extension des lignes à grande vitesse mais les capacités de financement ne sont pas extensibles à l'infini. Nous allons donc devoir choisir entre l'entretien du réseau et son extension. Je suggère que nous fassions les travaux nécessaires et que nous repoussions à plus tard la construction de nouvelles lignes. J'ai proposé ce matin un amendement sur l'extension aux régions du versement transport dans les zones interstitielles, c'est-à-dire hors des périmètres de transport urbain établis par des autorités organisatrices de transport, et ceci pour leur permettre d'avoir une ressource dédiée. Notre commission l'a adopté et nous verrons quelle sera la suite qui lui sera réservée. Je n'ai fait que traduire la position du groupement des autorités responsables de transport (GART) et des autorités organisatrices régionales qui souhaitent pouvoir remplir leurs obligations. Si les régions ne disposent pas d'une ressource sous une forme ou sous une autre, elles ne pourront plus faire face aux dépenses liées à l'organisation des transports régionaux, c'est-à-dire essentiellement les TER.
Le contexte économique n'est pas favorable et nous manquons de visibilité institutionnelle : nous devons donc faire en sorte que le réseau ferré français, qui était le meilleur d'Europe, reste performant, alors que nous avons accumulé les retards.