Après quoi, M. Marcel Deneux a fait quatre observations essentielles. En premier lieu, il a regretté que le report de quatre ans du programme de stabilisation des finances publiques françaises prive le gouvernement du bénéfice des efforts de pédagogie réalisés sur ce sujet à destination de l'opinion publique pendant la campagne présidentielle. En deuxième lieu, il s'est étonné des critiques formulées par les autorités françaises à l'encontre de la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne (BCE), faisant valoir que, compte tenu de son déficit commercial, la France ne pouvait que se réjouir de voir le prix de ses importations en dollars diminuer par l'effet du taux de change. Il s'est aussi interrogé sur la cohérence entre les critiques émises sur la politique de taux menée par M. Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, et les objectifs poursuivis en matière de financement de la dette publique. Il a tenu à rappeler que le monde vivait désormais dans un système de changes flottants généralisés et que le temps des injonctions gouvernementales et des interventions des banques centrales était désormais révolu, ce parti pris lui semblant devoir être celui de tout partisan du libéralisme économique. En troisième lieu, revenant sur la question du livret A, il a estimé anormalement élevées les commissions perçues par les organismes financiers sur ce placement comme sur les autres produits comparables. En dernier lieu, il a estimé souhaitable qu'au regard de l'état des propositions sur certains dossiers, notamment agricoles, le cycle de négociations de l'OMC lancé à Doha n'aboutisse pas.