S'agissant du dossier des nitrates, M. Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche, a estimé qu'il fallait rétablir une double confiance : de la Commission européenne envers l'Etat français d'une part et de la population française envers les pouvoirs publics d'autre part. Il a rappelé que la Commission européenne avait saisi la CJCE le 27 juin dernier dans le cadre de la procédure contre la France pour le non respect, dans neuf des bassins versants bretons, de la directive de 1975 relative à la qualité des eaux brutes. Il a souligné les risques de pénalité qui en résultaient pour la France, à savoir 28 millions d'euros d'amendes et 118.000 euros par jour d'astreinte. Mentionnant qu'il s'était rendu en Bretagne à la rencontre des exploitants, il a salué les efforts déjà réalisés par ces derniers. Puis il s'est dit décidé, dans le cadre du plan d'action présenté par la France à Bruxelles pour accompagner et encourager les efforts des agriculteurs, à s'employer à utiliser toutes les flexibilités pour faciliter l'acceptation du plan, tant d'un point de vue économique et technique qu'humain.
Traitant, en quatrième lieu, du dossier de la préparation du budget 2008, il a insisté sur sa volonté de proposer un budget sincère, qui ne conduise pas à la reconduction des reports de charges. Il a fait valoir que l'exécution du budget 2007 était un exercice difficile, soulignant les problèmes que posaient certains reports de charges, pour lesquels les financements n'étaient pas encore provisionnés. Il a toutefois fait part de son choix de préserver une politique active de soutien aux jeunes agriculteurs, ainsi qu'aux filières en difficulté ou en mutation (viande, vin, pêche). Il a aussi insisté sur la nécessité d'une meilleure gestion des risques agricoles au travers de systèmes mutualisés.