Commission des affaires économiques

Réunion du 25 juillet 2007 : 1ère réunion

Résumé de la réunion

Les mots clés de cette réunion

  • OCM
  • agriculteurs
  • pêche

La réunion

Source

La commission a tout d'abord procédé à l'audition de M. Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Paul Emorine

s'est félicité de la présence du ministre devant la commission des affaires économiques, saluant son expérience de ministre des affaires étrangères et commissaire européen, fondamentale dans la compréhension des enjeux européens et internationaux de l'agriculture actuelle.

Debut de section - Permalien
Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche

Après avoir remercié M. Jean-Paul Emorine d'avoir pris l'initiative de cette audition, M. Michel Barnier s'est réjoui de pouvoir, moins de cinq semaines après sa prise de fonctions, nouer un échange avec la commission des affaires économiques sur les grandes orientations de l'action qu'il compte mener. Il s'est également déclaré heureux de retrouver le Sénat dans le cadre de la nouvelle mission que lui a confiée le Président de la République.

Rappelant que l'agriculture dans son ensemble (agriculture, agro-alimentaire, pêche) occupait une place essentielle dans l'économie et pour le développement des territoires, il a appelé de ses voeux une étroite collaboration entre le ministre et les élus.

a ensuite présenté les dossiers urgents et sensibles qu'il s'est attaché à traiter depuis son arrivée au ministère.

Evoquant en premier lieu la réforme de l'OCM vitivinicole, il a considéré que les propositions déposées par la Commission européenne le 4 juillet dernier procédaient d'une vision par trop inspirée des seuls mécanismes de régulation du marché et que l'Union européenne tenait compte de manière insuffisante des spécificités de la viticulture. Il a souligné, à cet égard, la contradiction existant entre la proposition de libéraliser sans contrôle les droits de plantation à compter de 2013 et l'exigence de l'arrachage de surfaces très importantes de vignes. Il a aussi fait valoir les risques que le nouveau régime proposé pour les prestations viniques ferait courir aux nappes phréatiques. Il a déclaré que, nonobstant le caractère insatisfaisant des propositions de la Commission européenne, la France avait besoin d'une « OCM forte ». Il a affirmé qu'il défendrait, dans les négociations qui s'engagent, une stratégie offensive privilégiant la conquête de parts de marché dans les pays tiers plutôt que la réduction de la production communautaire, appelant à une vigilance toute particulière sur ce dossier dans les mois à venir.

Il a ensuite abordé les deux difficultés qu'il avait eu à gérer dans le secteur de la pêche :

- la première concerne la pêche à la thonaille, interdite depuis le règlement du Conseil publié le 12 juillet dernier, qui a modifié la définition du filet maillant dérivant. Regrettant cette interdiction, à ses yeux infondée, il a porté à l'attention de la commission qu'il déposerait un recours devant la Cour de justice des communautés européennes (CJCE), mais que d'ores et déjà il travaillait à la formulation d'une demande de sursis à exécution ;

- la seconde concerne la pêche à l'anchois. Malgré une demande française qui se fondait sur des éléments biologiques et scientifiques, la Commission de Bruxelles a refusé la réouverture de la pêche à l'anchois, notamment dans le Golfe de Gascogne, pour des raisons de renouvellement biologique des stocks. Critiquant dans ses justifications cette décision, il a fait valoir que son ministère avait immédiatement déclenché un plan de solidarité pour les pêcheurs d'anchois, de quinze millions d'euros, sur fonds nationaux et communautaires. Il s'est également prononcé pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un véritable plan communautaire de gestion de l'anchois le plus rapidement possible.

Debut de section - Permalien
Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche

S'agissant du dossier des nitrates, M. Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche, a estimé qu'il fallait rétablir une double confiance : de la Commission européenne envers l'Etat français d'une part et de la population française envers les pouvoirs publics d'autre part. Il a rappelé que la Commission européenne avait saisi la CJCE le 27 juin dernier dans le cadre de la procédure contre la France pour le non respect, dans neuf des bassins versants bretons, de la directive de 1975 relative à la qualité des eaux brutes. Il a souligné les risques de pénalité qui en résultaient pour la France, à savoir 28 millions d'euros d'amendes et 118.000 euros par jour d'astreinte. Mentionnant qu'il s'était rendu en Bretagne à la rencontre des exploitants, il a salué les efforts déjà réalisés par ces derniers. Puis il s'est dit décidé, dans le cadre du plan d'action présenté par la France à Bruxelles pour accompagner et encourager les efforts des agriculteurs, à s'employer à utiliser toutes les flexibilités pour faciliter l'acceptation du plan, tant d'un point de vue économique et technique qu'humain.

Traitant, en quatrième lieu, du dossier de la préparation du budget 2008, il a insisté sur sa volonté de proposer un budget sincère, qui ne conduise pas à la reconduction des reports de charges. Il a fait valoir que l'exécution du budget 2007 était un exercice difficile, soulignant les problèmes que posaient certains reports de charges, pour lesquels les financements n'étaient pas encore provisionnés. Il a toutefois fait part de son choix de préserver une politique active de soutien aux jeunes agriculteurs, ainsi qu'aux filières en difficulté ou en mutation (viande, vin, pêche). Il a aussi insisté sur la nécessité d'une meilleure gestion des risques agricoles au travers de systèmes mutualisés.

Debut de section - Permalien
Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche

a ensuite exposé que, pour la conduite de son action, il était inspiré par trois convictions :

- construire un projet agricole qui remette l'agriculture et la pêche au coeur de la société. Jugeant que dans une France qui s'urbanise, mais continue à se nourrir, ces activités ne devaient pas être reléguées dans le passé ni sacrifiées au nom des objectifs de Lisbonne, il a appelé à la construction d'un projet inscrivant agriculteurs et pêcheurs dans la modernité de notre temps et leurs métiers au centre de la société à travers la recherche, les nouvelles énergies, la biodiversité et l'indépendance alimentaire ;

- mettre en place une agriculture et une pêche durables, créatrices de croissance, respectueuses de l'environnement et porteuses de progrès social ;

- forfitier la dimension européenne de notre agriculture, car les raisons qui ont conduit à l'instauration de la PAC allaient redevenir d'actualité dans le nouveau contexte international.

Il a indiqué qu'il fallait envisager les grands rendez-vous agricoles à venir à la lumière de ces trois objectifs :

- le Grenelle de l'Environnement, qui devrait être l'occasion pour l'agriculture de faire connaître ses contributions positives et les perspectives envisageables en matière de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique ;

- la réforme programmée de la PAC, la Commission européenne devant présenter en octobre prochain un bilan de santé de cette politique ;

- les négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les dernières propositions présentées lui paraissant trop déséquilibrées pour être acceptables.

Sur tous ces rendez-vous, M. Michel Barnier a jugé indispensable que le Parlement soit présent et prenne toute sa part dans la définition de l'avenir de l'agriculture française.

A la suite de cette présentation, un large débat s'est instauré.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Paul Emorine

a approuvé l'idée selon laquelle l'agriculture était une partie intégrante de l'économie, ce qui avait du reste été bien mis en évidence à l'occasion de la discussion de la loi d'orientation agricole (LOA) de 2006. Il a rappelé les considérables atouts de modernité de l'agriculture française, à l'image de son patrimoine génétique animal et de sa capacité de niveau mondial en ce domaine.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard César

après s'être félicité de la volonté du ministre de défendre l'agriculture et les territoires ruraux, a déclaré partager pleinement l'analyse selon laquelle il était contradictoire de prévoir, en matière viticole, un arrachage massif et, en même temps, une libéralisation des plantations après 2013. Il s'est inquiété de la perspective de suppression des prestations viniques, en particulier quant aux conséquences environnementales de l'épandage des moûts et des marcs sur les terres agricoles. Il partageait donc la préoccupation du ministre sur ce point. Il a déclaré ensuite que les 3 millions d'euros de crédits de soutien à la promotion du vin prévus par la commissaire européenne Mariann Fischer Boel représentaient un montant ridicule, alors qu'il importait de développer de façon soutenue la promotion pour faire face à la concurrence des pays tiers. Il a ensuite regretté que certaines des ordonnances prévues par la loi d'orientation agricole n'aient pas encore été publiées, en particulier celle relative aux signes de qualité. Enfin, alors que l'on voyait les prix agricoles augmenter en raison du développement des agro-carburants et des aléas climatiques qui ont affecté certaines grandes zones de production, il souhaitait savoir quelle était la position du Gouvernement sur la suspension des jachères dès la prochaine campagne.

Debut de section - PermalienPhoto de Odette Herviaux

après avoir déclaré se retrouver dans certains propos du ministre, a souhaité savoir quelles applications seraient faites de ces orientations sur le territoire national. Estimant que certains choix étaient devenus inévitables, elle a pris l'exemple de la Bretagne où, malgré les efforts importants des agriculteurs, l'aggravation du problème de la pollution des eaux imposait aujourd'hui des mesures de gestion drastiques. Jugeant qu'il convenait de parvenir à concilier la production agricole et le respect de l'environnement, elle a déclaré qu'il importait pour cela que les agriculteurs aient les moyens nécessaires à la mise en oeuvre des bonnes pratiques, ce que les prix agricoles ne permettaient souvent pas, à eux seuls. Elle souhaitait donc savoir quel soutien pouvait être apporté aux petites exploitations soucieuses de production durable. Dernier élément du dossier sur la qualité de l'eau : il importait de prendre en compte non seulement la qualité des eaux de surface, mais encore le problème des nappes souterraines. Concernant les crédits du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), elle souhaitait connaître les priorités du Gouvernement au niveau national. Elle a également demandé des précisions quant au guichet unique qui devait être proposé pour l'installation des jeunes agriculteurs. Concernant l'idée d'une déconcentration des moyens, elle a demandé s'il s'agissait d'une régionalisation, par exemple pour la gestion des aides du deuxième pilier. Enfin, elle a souhaité savoir si la concertation entre les pêcheurs et l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), sur l'utilisation de filets adaptés, avait avancé.

Debut de section - PermalienPhoto de Roland Courteau

après avoir souligné l'ampleur de la crise viticole et ses effets particulièrement dramatiques en Languedoc-Roussillon, a indiqué qu'il avait déposé une question orale sur ce point pour le mois d'octobre 2007. Jugeant que la réforme de l'OCM vitivinicole conditionnerait l'avenir de la filière, il a déclaré partager les analyses formulées, dans leurs rapports respectifs, par ses collègues Gérard César et Simon Sutour, qui soulignaient le caractère inquiétant des propositions de la Commission européenne. Il a estimé que l'arrachage ne devait pas être une fin en soi, mais une mesure de gestion de la crise et une réponse temporaire ne remettant pas en cause le potentiel futur de la filière. Reconnaissant que la Commission européenne avait finalement commencé de répondre au problème des plantations illicites, il a jugé que cette amélioration restait encore marginale et devait être intensifiée. Il a ensuite estimé que la suppression de la distillation de crise envisagée par la Commission européenne aurait des conséquences catastrophiques pour la viticulture française. Il a déploré que la Commission européenne semble fermée à la discussion sur ce point. Il a également fait sienne les analyses de Gérard César soulignant l'incohérence entre, d'une part, les propositions de la commission sur la libéralisation des plantations au-delà de 2013 et, d'autre part, les mesures immédiates d'arrachage, et l'insuffisance du soutien à la promotion. Après avoir indiqué qu'il importait de mener une réflexion sur l'inclusion du principe de consommation modérée dans la réforme, il a conclu en déclarant que l'autorisation de la mention des cépages et des millésimes aurait des conséquences extrêmement néfastes, en particulier pour les vins de pays.

Debut de section - PermalienPhoto de Dominique Mortemousque

a indiqué que les sénateurs mettaient beaucoup d'espoir dans l'action du nouveau ministre, mais qu'ils seraient en même temps exigeants quant aux résultats de sa politique. Il a émis le souhait que la France aborde la discussion du rapport d'étape de 2008 sur la PAC en position offensive, et non défensive. Il a rappelé que le législateur et les gouvernements de la législature précédente s'étaient efforcés de simplifier les procédures administratives auxquelles les agriculteurs étaient soumis et a souhaité que le nouveau Gouvernement poursuive dans cette voie. Il a également fait part de son espoir qu'une part croissante du revenu des agriculteurs provienne du prix des produits. Se disant convaincu que la mise en oeuvre des réformes supposait l'adhésion des agriculteurs, il a jugé que celle créant les bassins viticoles n'avait pas toujours été bien comprise. Enfin, après avoir rappelé qu'il avait mené, à la demande du précédent ministre de l'agriculture, une réflexion sur la gestion des risques agricoles, il a indiqué que ses propositions, en particulier celles relatives à l'extension de l'assurance récolte, avaient recueilli l'intérêt de la Commission européenne, qui souhaitait que la France développe ses suggestions. Il a fait part de sa conviction qu'il y avait dans ce domaine une très forte attente du monde agricole, M. Jean-Paul Emorine, président, abondant en son sens, en estimant que le développement de l'assurance récolte était un élément important de la compétitivité de l'agriculture française.

Debut de section - PermalienPhoto de Marcel Deneux

a souhaité souligner la hausse importante du prix des produits alimentaires, qui n'était pas seulement liée au développement des biocarburants, puisque trois cinquièmes des céréales produites étaient utilisés pour l'alimentation des animaux. En second lieu, il a relevé le déficit de 5,8 milliards d'euros du régime de protection sociale agricole, se déclarant convaincu que le Gouvernement aurait à prendre ses responsabilités dans ce domaine et qu'il convenait de donner à la Mutualité sociale agricole (MSA) les moyens de sa survie. Il a souhaité obtenir des précisions sur les raisons pour lesquelles l'application de l'article 47 de la LOA relatif à l'interdiction des sacs plastiques de supermarchés était différée. Quant à la suspension des jachères, il a souligné la nécessité de distinguer entre différents types de jachères. Il a ensuite souhaité que les ingénieurs agronomes jouent un rôle plus important dans l'élaboration des politiques publiques en matière d'environnement. Il a réclamé la publication rapide des textes d'application des dispositions de la LOA relative aux puits de carbone. Par ailleurs, a-t-il ajouté, s'il convient de préparer l'évolution de la PAC après 2013, il ne faut pas, pour autant, en rejeter tous les acquis. Il faudrait en particulier maintenir une politique de structure et intensifier les efforts en matière de politique laitière. Enfin, il a demandé des précisions sur les raisons pour lesquelles la plainte de l'Union européenne à l'OMC visant les droits de douane sur les importations d'alcool en provenance d'Inde avait été retirée.

Debut de section - PermalienPhoto de Simon Sutour

a déclaré partager dans ce dossier les positions de ses collègues Roland Courteau et Gérard César. S'il comprenait dans ce dossier les positions du ministre au niveau européen, il souhaitait savoir quelle était sa conception de leur application au niveau national. Reconnaissant le caractère massif de l'arrachage prévu pour la France, il a jugé que, dans certains cas, celui-ci était la seule solution pour les agriculteurs désireux de partir à la retraite. Encore fallait-il que l'effort soit équitablement réparti sur l'ensemble du territoire. De ce point de vue, il a souligné à quel point la situation du département du Gard était dramatique. Il a jugé que sur le fond, rien n'avait été résolu depuis la visite du précédent ministre de l'agriculture, le moratoire sur les cotisations sociales décidé alors ayant été prolongé jusqu'à l'automne 2007 sans que l'on sache ce qu'il en adviendrait. Il a conclu sur ce point en déclarant que la réforme de l'OCM vitivinicole avait pris beaucoup de retard. Enfin, il s'est félicité de la position du ministre concernant la pêche à la thonaille.

Debut de section - Permalien
Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche

En réponse à ces premiers intervenants, M. Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche, a fait valoir les éléments suivants :

- l'exigence des parlementaires en matière agricole corroborait son même esprit d'exigence et il entendait se rendre sur le terrain une fois par semaine et dans un pays européen deux fois par mois ;

- la définition d'un système de gestion des risques lui paraissait un élément important à intégrer à l'évolution de la PAC ; c'est une des orientations sur lesquelles il souhaitait présenter des orientations dès le « bilan de santé » de la PAC en 2008 ;

- il entendait bien s'appuyer sur l'expertise des ingénieurs agricoles en matière d'agriculture et d'environnement, plusieurs d'entre eux étant du reste membres de son cabinet ;

- il souhaitait d'une manière générale encourager le renforcement des interprofessions ; ainsi, lors d'une de ses premières interventions dans une assemblée générale dans un secteur, il avait salué l'efficacité de la structuration interprofessionnelle de la filière porcine. Quant aux quotas laitiers, la recherche de soutien à la position française n'était pas nécessairement chose aisée. Rappelant que la production française était inférieure de 600.000 tonnes au quota national, il a déclaré vouloir être vigilant sur ce dossier. Il a également rappelé que des moyens de régulation autres que les quotas départementaux étaient parfois avancés dans ce domaine et qu'il convenait de réfléchir à cette question ;

- le contentieux à l'OMC avec l'Inde s'était éteint après que ce pays eut accepté de supprimer ses droits de douane sur les alcools européens ;

- concernant la réforme de l'OCM vitivinicole, on ne pouvait que se féliciter de ce que la Commission européenne commence à traiter le problème des plantations illicites. Il en allait d'une simple question d'équité. Il a souligné que l'Espagne et l'Italie avaient été pour la première fois mises en demeure de régulariser leur situation, les plantations illicites d'après 1998 devant être arrachées et celles plus anciennes devant faire l'objet de droits relativement élevés. Il partageait l'appréciation de Gérard César sur l'effet très négatif de la suppression des prestations viniques. Concernant la promotion, si l'on pouvait juger l'effort de la Commission européenne insuffisant, du moins avait-elle pris conscience de la nécessité de conquérir des marchés. Il s'est déclaré très attaché à la possibilité de recourir à la distillation en cas de crise. Par ailleurs, il convenait de noter que la France avait obtenu une augmentation de l'enveloppe qui lui était dédiée pour la gestion des crises. Il se considérait comme le ministre du commerce extérieur agricole et viticole, ce qui l'amènerait à soutenir les productions françaises lors de ses déplacements à l'étranger. Estimant que les produits européens se caractérisaient par leur variété de goût et de saveur, il a déclaré qu'il était hors de question d'accepter leur aseptisation ou leur banalisation. Quant aux conseils de bassin, ils feraient l'objet d'une évaluation, un an après leur mise en oeuvre. Enfin, la déclinaison au niveau national de ces orientations en matière vitivinicole consistait à mutualiser l'offre pour aider à l'exportation, à soutenir le renforcement de l'interprofession et à mettre en oeuvre un accompagnement par bassin de production. S'agissant de la prolongation des allègements de cotisation pour le Gard, le point serait fait sur la poursuite de cette mesure en la soumettant à l'éventuel arbitrage du Premier ministre ;

- pour ce qui était des jachères, l'autorisation de la Commission européenne permettait de suspendre le gel d'1,5 million d'hectares en France pour un an. Il a reconnu qu'il convenait, en revanche, de prêter une attention particulière aux jachères environnementales. Il a admis, par ailleurs, que le développement des agro-carburants n'était pas la seule cause de la hausse des prix des céréales. Il a toutefois souligné qu'il conviendrait, à terme, de mener une réflexion sur la destination alimentaire ou non des productions agricoles ;

- il a fait valoir que huit des dix ordonnances prévues par la LOA étaient publiées. Les deux dernières ordonnances, relatives aux adaptations nécessaires à Saint-Pierre et Miquelon et à l'application de la loi à Mayotte, pour lesquelles le délai d'habilitation est de 18 mois, n'ont pas été prises. Quant à l'application de l'article 47 de la LOA, la Commission européenne étant pour l'instant hostile à ce dispositif en raison de son incompatibilité avec la directive « Emballages », le Gouvernement avait entamé avec elle un dialogue ;

- en réponse à Mme Odette Herviaux, il a indiqué que l'installation des jeunes restait, pour lui, une priorité qu'il entendait préserver des contraintes budgétaires. Il a confirmé la vocation des directions départementales de l'agriculture et de la forêt (DDAF) à jouer un rôle de guichet unique en matière d'installation, rappelant, par ailleurs, que ces dernières avaient vocation à fusionner avec les directions départementales de l'équipement (DDE), comme cela avait déjà été fait à titre expérimental dans huit départements ;

- il a déclaré vouloir mettre en avant deux projets à l'occasion du Grenelle de l'environnement : d'une part, l'écocertification et, d'autre part, le plan d'autonomie énergétique des exploitations ;

- enfin, concernant l'état d'avancement des travaux de l'IFREMER sur les filets de pêche, il a indiqué qu'il communiquerait ultérieurement une réponse écrite à Mme Odette Herviaux.

Debut de section - PermalienPhoto de Thierry Repentin

a ensuite fait part de deux interrogations. Sur l'avenir de la PAC dans le cadre de la prochaine présidence française de l'Union européenne, il a fait valoir que le deuxième pilier de cette politique demeurait fondamental pour le monde agricole en montagne, même s'il ne représentait que des sommes modiques. Il a observé, à cet égard, que la montagne constituait un territoire dont la qualité des produits constitue un élément d'attractivité de la France. Puis, faisant référence aux amendements destinés à protéger la filière ovine des attaques de loups, qu'il avait défendus lors de la discussion de la loi d'orientation agricole, il a jugé paradoxal de protéger des espèces alors qu'elles menaçent d'autres espèces domestiques, introduisant de ce fait un déséquilibre inacceptable. Il était indispensable de préserver une activité d'élevage en montagne, ce qui imposait de faire évoluer la directive du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et la flore sauvage et la convention de Berne.

Debut de section - PermalienPhoto de Bruno Retailleau

Observant qu'en dix ans le secteur de la pêche avait perdu 40 % de son potentiel de production, M. Bruno Retailleau s'est demandé s'il y avait encore des perspectives pour la pêche en France et il a mis en évidence le potentiel de la mer pour l'économie française, tant du point de vue du tourisme que de la construction navale. Tout en reconnaissant que la survie des pêcheurs dépendait de la préservation des ressources maritimes, il a dénoncé l'instrumentalisation de ce dossier à travers l'attitude des pêcheurs espagnols qui consistait à monopoliser l'exploitation halieutique du Golfe de Gascogne, et a appelé à la défense des travailleurs de la mer.

Debut de section - PermalienPhoto de Benoît Huré

saluant l'ambition du ministre de remettre l'agriculture au coeur de la société française, a fait valoir que des arbitrages politiques devraient être opérés dans les années à venir entre les différents usages de l'agriculture (l'alimentation, l'énergie, l'utilisation des fibres végétales ou la fabrication de biens manufacturés) s'inquiétant à cet égard des éventuels conflits d'usage. Puis rappelant qu'il avait déposé une proposition de résolution tendant à unifier les 21 OCM en une seule, il a indiqué qu'il avait demandé à la Commission européenne de préserver l'OCM « vin » et de maintenir 4 OCM. Abordant enfin le problème de la fièvre catarrhale ovine qui sévissait dans les Ardennes, M. Benoît Huré s'est inquiété des nouveaux foyers découverts en Allemagne et en Belgique susceptibles d'attiser une extension de l'épizootie et a réclamé une aide d'urgence pour les agriculteurs concernés, regrettant à cet égard l'absence de démarche de mutualisation comparable à celle existant pour les autres grandes épizooties.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Claude Merceron

a abondé dans le sens de M. Bruno Retailleau quant aux préoccupations qui lui inspirait la situation de la pêche nationale. Après avoir rappelé les spécificités des différents ports, il a regretté l'insuffisante coopération entre les scientifiques et les pêcheurs. Il a souhaité, enfin, que le Golfe de Gascogne ne soit pas réservé aux seuls pêcheurs espagnols et que l'on donne des perspectives à la pêche française.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean Desessard

après avoir remercié le ministre de sa franchise a fait part de son étonnement devant le tableau préoccupant de l'agriculture française ainsi établi, alors même que depuis plusieurs années les gouvernements successifs déclaraient avoir résolu de nombreuses difficultés du secteur. Relevant, en particulier, les difficultés budgétaires du ministère, le problème de la pollution par les nitrates en Bretagne ou la crise de l'anchois, il a considéré que ces problèmes ne pouvaient pas avoir été découverts soudainement. Concernant le dernier point, il a regretté que l'opinion publique française ait pu avoir l'impression qu'il n'y avait pas de problème de ressources halieutiques et qu'il s'agissait, seulement, d'une rivalité franco-espagnole. Il a souhaité, pour sa part, une meilleure communication sur la réalité de l'épuisement progressif des ressources halieutiques. A propos des priorités du ministre dans le cadre du Grenelle de l'environnement, il a jugé intéressant le projet d'autonomie énergétique des exploitations, mais a estimé qu'il fallait aussi prévoir, pour certains exploitants, des reconversions, afin d'anticiper les difficultés majeures de certaines filières. S'agissant du réexamen de la PAC, il a souhaité voir dépasser la seule défense des intérêts français pour permettre, également, une meilleure prise en compte des impacts écologiques de l'agriculture. Concernant les efforts consentis par la France et l'Union européenne à l'OMC, il s'est interrogé sur leurs chances de succès.

Debut de section - PermalienPhoto de Paul Girod

a également demandé dans quel sens les négociations à l'OMC paraissaient devoir évoluer.

Debut de section - PermalienPhoto de Adeline Gousseau

a attiré l'attention de M. Michel Barnier sur les producteurs spécialisés de fruits et légumes, qui étaient d'importants employeurs de main-d'oeuvre. Se réjouissant de la diminution des cotisations sur les heures supplémentaires, elle a souligné les difficultés climatiques actuelles, en particulier pour les producteurs de tomates et de pommes de terre.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-Paul Emorine

a interrogé le ministre sur la situation de la production ovine, au nom de MM. Gérard Bailly et François Fortassin qui étaient en déplacement dans le cadre de la mission que la commission leur avait confiée sur l'avenir de l'élevage ovin. Il a souligné que celui-ci devait être regardé comme le dernier rempart avant la friche. Il a donc souhaité savoir quelles réponses pouvaient être apportées à la crise conjoncturelle et quelle serait l'évolution de l'aide aux régions d'élevage, en particulier, dans le cadre des indemnités compensatrices de handicap naturel (ICHN).

Debut de section - Permalien
Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche

Répondant à M. Thierry Repentin, M. Michel Barnier a réaffirmé son engagement en faveur de l'agriculture de montagne, soulignant qu'il y serait particulièrement attentif lors des arbitrages européens et internationaux, notamment dans le cadre du deuxième pilier de la PAC, dit « développement agricole des territoires ». Soulignant qu'un effort particulier a été réalisé pour soutenir les régions de montagne, il a fait valoir que l'ICHN était passée de 5600 euros en 2005 à 7200 euros en 2006. Il a ensuite remarqué que le loup, espèce protégée au titre de la convention de Berne, n'était plus une espèce menacée au regard du niveau actuel de reproduction de l'animal, et que, dès lors, le cadre réglementaire devrait pouvoir évoluer, en concertation avec les professionnels. Il a jugé que l'obligation de regrouper les troupeaux était paradoxale et a relevé les effets indirects de certaines mesures de protection mises en place, en citant les attaques des chiens patous.

Puis, répondant à M. Bruno Retailleau, M. Michel Barnier a indiqué que l'avenir des pêcheurs était l'une de ses préoccupations majeures, soulignant l'impérieuse nécessité de trouver un équilibre avec la préservation des ressources halieutiques. Il a rappelé, à cet égard, que si les ressources étaient fondamentales, elles n'étaient pas toutes menacées, observant que chaque stock avait une dynamique propre dont il fallait tenir compte dans la définition des quotas. Insistant sur l'avenir de la pêche française, il a mis en évidence la nécessité du dialogue entre pêcheurs et scientifiques, notamment dans la gestion des quotas, et a souligné la nécessité de moderniser les flottes de pêche en dotant les bateaux de moteurs plus écologiques.

Répondant à M. Benoît Huré sur l'OCM unique, M. Michel Barnier s'est félicité de ce que la France ait réussi à éviter en la matière le transfert de compétences du Conseil vers la Commission. S'agissant de la fièvre catarrhale ovine, il a fait valoir que depuis l'identification de quatre foyers en Allemagne, des mesures d'accompagnement des agriculteurs touchés par l'épizootie étaient d'ores et déjà prévues par le ministère en raison du caractère non étanche des frontières.

Quant à l'interrogation de M. Jean-Paul Emorine sur le soutien à la filière ovine, il a déclaré que plusieurs mesures conjoncturelles seraient prochainement annoncées et, en particulier, le report du versement des cotisations à la MSA, l'attribution une aide de 3 millions d'euros pour le désendettement et la demande d'une anticipation sur l'octroi de la prime à la brebis au mois d'octobre.

En réponse à M. Jean Desessard, il a rappelé que le dossier des nitrates bretons était vieux de plus de trente ans et qu'il lui semblait que l'on pouvait donc parler de responsabilité politique partagée, s'agissant des directives européennes systématiquement votées par les différents gouvernements français successifs, et ce, sans interruptions depuis 30 ans. En revanche, il était vrai que la situation était très tendue depuis cinq semaines et il lui apparaissait indispensable de rétablir très rapidement la confiance. Pour ce qui était de la position française dans le dossier de la pêche à l'anchois, il a estimé que les demandes de la France étaient responsables, les pêcheurs français étant d'accord pour gérer la ressource et même envisager des mesures sur les flottes de pêche pour favoriser des départs à la retraite. Quant aux négociations à l'OMC, il a indiqué à MM. Jean Desessard et Paul Girod que le Gouvernement les abordait sans naïveté et avait conscience de leur extrême difficulté. Il a précisé que l'Union européenne avait mis en place une stratégie d'alliance pour faire valoir au mieux ses intérêts.

Enfin, il a indiqué à Mme Adeline Gousseau qu'il examinerait la situation particulière des productions spécialisées, pour y apporter, si besoin, une réponse spécifique.

La commission a ensuite pris connaissance du rapport et des amendements sur la proposition de résolution n° 391 (2006-2007) présentée par M. Gérard César, rapporteur, en application de l'article 73 bis du règlement, sur la proposition de règlement du Conseil portant organisation commune du marché (OCM) vitivinicole et modifiant certains règlements (E 3587).

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard César

Tout en reconnaissant que les chiffres de l'année 2007 étaient plutôt encourageants pour le secteur vitivinicole, M. Gérard César, rapporteur, a souligné qu'ils ne masquaient pas les faiblesses structurelles dont souffre ce dernier : montée en puissance des pays producteurs dits du « nouveau monde » et baisse de la consommation communautaire, engendrant des surproductions chroniques et une baisse des prix, et donc des revenus des producteurs.

Cette situation économique alarmante risque d'être accentuée par le projet de réforme de l'OCM vitivinicole. Dévoilé par la Commission européenne il y a un an, puis précisé le 4 juillet dernier dans une proposition de règlement tenant soi-disant compte de l'avis des différents acteurs rencontrés entre-temps par la commissaire européenne, ce projet remet en effet en cause une grande partie des instruments de régulation contenus dans l'actuelle OCM, traduisant un véritable désengagement des institutions européennes dans le soutien au secteur vitivinicole, au moment même où celui-ci en a le plus besoin.

Evoquant les fortes réactions d'hostilité à ce projet en France, ainsi que dans de nombreux autres pays membres de l'Union, il a rappelé que la commission des affaires économiques avait adopté quelques semaines plus tôt le rapport d'information qu'il lui avait soumis et dont il était allé présenter les principales conclusions à Bruxelles, une semaine après, accompagné de M. Roland Courteau. Il a précisé que les organisations professionnelles avaient également fait part de leur très nette désapprobation, et que le ministre de l'agriculture avait déclaré partager les positions défendues dans ce rapport.

Estimant nécessaire de prendre à présent position très clairement sur chacun des éléments de réforme avancés par la Commission, afin de soutenir les représentants de la France dans les négociations qui vont s'ouvrir et se dérouler jusqu'à la fin de l'année, il a indiqué que l'objectif de la Commission était de parvenir à un accord politique sous présidence portugaise, puis de rédiger les règlements d'application de la réforme durant la première moitié de l'année 2008, afin que la nouvelle OCM soit applicable aux vendanges de cette même année.

La proposition de résolution s'inscrit dans l'intérêt de la viticulture européenne, et pas uniquement de celle de la France et se positionne vis-à-vis des principaux éléments du projet de règlement en reconnaissant objectivement que certains points, sur lesquels la Commission avait manifesté des signes d'ouverture, pouvaient donner lieu à discussion. Par contre il entend rester très ferme sur ceux paraissant les plus vitaux et les plus menacés.

Il a indiqué que la proposition de résolution commençait par énumérer un certain nombre de constats et de principes. Ainsi, reconnaissant que l'actuelle OCM n'est plus adaptée à la structuration de la filière et à son contexte économique, et qu'elle doit à ce titre être réformée, il est proposé ouvertement le maintien d'une OCM spécifique au secteur, et non pas sa fusion au sein de dispositifs d'intervention couvrant une multiplicité de produits agricoles. Ce type d'organisation communautaire permet de réguler un marché naturellement très versatile, que le libre jeu de la concurrence ne permet pas le plus souvent d'équilibrer.

a ensuite énuméré les cinq points de divergence sur lesquels la proposition de résolution fonde son opposition au projet de règlement communautaire :

- la gestion du potentiel de production. Appelant à régulariser le problème des 120.000 hectares de plantations illégales sur le territoire communautaire comme préalable à tout nouveau programme d'arrachage, il est proposé qu'un tel programme soit mis en oeuvre dès lors que ses modalités en seraient précisément encadrées. Elle s'oppose en revanche à toute libéralisation intégrale des droits à plantation à partir de 2013, qui contribuerait à accroître les déséquilibres déjà existants entre offre et demande ;

- les mécanismes de régulation des marchés. La proposition de résolution affirme clairement son hostilité au projet de suppression des dispositifs de distillation, notamment ceux dits de « prestations viniques » et de « crise ». Ces deux mécanismes sont en effet capitaux : le premier pour éviter un désastre environnemental, qui ne manquerait pas de survenir si les viticulteurs n'étaient plus incités financièrement à livrer leurs sous-produits à des entreprises de distillation ; le second pour prévenir ou gérer des situations de surproduction telles que l'Union européenne en a connu de façon récurrente ces dernières années ;

- la structuration de l'offre. La proposition de résolution insiste sur la nécessité de mettre en place des dispositifs incitant au regroupement des différents acteurs de la filière afin de gérer plus finement la production et de mieux la valoriser à l'export ;

- la politique de qualité. La proposition de résolution accueille favorablement l'alignement des différentes appellations sur le règlement transversal distinguant les appellations d'origine protégée (AOP) et les indications géographiques protégées (IGP) et le rapprochement des pratiques oenologiques autorisées sur celles prescrites par l'Organisation internationale du vin (OIV). En revanche, elle s'oppose formellement à tout projet d'autorisation de vinifier des moûts importés et de mélanger des vins communautaires avec des vins de pays tiers, à tout transfert de compétences dépossédant le Conseil au profit de la Commission, et surtout à la suppression du régime actuel d'aide à l'enrichissement ;

- la promotion. Préconisant une politique cohérente d'éducation des consommateurs européens à une consommation modérée et responsable, la proposition de résolution pointe l'insuffisance notable des crédits affectés à la promotion sur les marchés extérieurs et, plus encore, intracommunautaires, et demande à ce qu'ils soient revalorisés en conséquence, les trois millions d'euros supplémentaires prévus pour la promotion sur le territoire communautaire paraissant en effet largement insuffisants, alors que près des trois quarts de la commercialisation des produits européens se fait sur ce même territoire.

Il a indiqué, enfin, qu'au cours d'un rendez-vous obtenu avec la commissaire européenne en charge de l'agriculture, Mme Mariann Fischer Boel, le 1er octobre prochain à Bruxelles, il exposerait la position du Sénat alors que les négociations seront en cours et qu'il conservait bon espoir que la viticulture européenne soit maintenue à son niveau d'excellence actuel, dès lors que seront mobilisés les moyens adaptés.

Présentant ensuite deux amendements à la proposition de résolution suggérés par M. Roland Courteau, M. Gérard César, rapporteur, a insisté sur la nécessité d'une part, d'inciter les acteurs de la filière à investir au niveau professionnel et interprofessionnel et, d'autre part, d'utiliser l'ensemble des crédits affectés à la promotion de manière plus opérationnelle et rapide.

Pour conclure, M. Gérard César, rapporteur, a invité ses collègues à adopter la présente proposition de résolution ainsi modifiée, tout en n'écartant pas, cependant, l'éventualité de la présentation d'une nouvelle proposition de résolution, si besoin était.

Debut de section - PermalienPhoto de Roland Courteau

Un bref échange de vues s'est ouvert à l'issue de cette présentation, à l'occasion duquel M. Roland Courteau s'est félicité des modifications proposées par M. Gérard César, rapporteur, et a soutenu l'adoption de la proposition de résolution ainsi modifiée, qui constitue une contribution positive à l'action du gouvernement en la matière.

Se félicitant de l'émergence d'une position politique commune sur le problème vitivinicole, M. Jean-Paul Emorine, président, s'est déclaré favorable à l'organisation d'une discussion en séance publique sur le sujet, afin d'appuyer l'action du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Gérard César

Puis la commission a adopté à l'unanimité la proposition de résolution n° 391 (2006-2007), ainsi amendée, présentée par M. Gérard César en application de l'article 73 bis du règlement, sur la proposition de règlement du Conseil portant organisation commune du marché vitivinicole et modifiant certains règlements (E 3587).

La commission a ensuite nommé M. Ladislas Poniatowski, rapporteur sur la proposition de loi n° 369 (2006-2007) qu'il a déposée, tendant à autoriser les consommateurs particuliers à retourner au tarif réglementé d'électricité.

Debut de section - PermalienPhoto de Claude Saunier

Enfin, la commission a approuvé la désignation de MM. Marcel Deneux et Claude Saunier pour participer à Bruxelles, les 1er et 2 octobre prochain, à la rencontre interparlementaire sur le changement climatique, étant entendu que M. Jean Bizet s'y rendra au titre de la Délégation pour l'Union européenne.