Intervention de Pierre Laffitte

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 6 novembre 2007 : 1ère réunion
Pjlf pour 2008 — Audition de Mme Valérie Pécresse ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

Photo de Pierre LaffittePierre Laffitte, corapporteur pour avis de la mission interministérielle pour la recherche et l'enseignement supérieur :

Après avoir remercié la ministre pour les avancées considérables proposées pour 2008, M. Pierre Laffitte, corapporteur pour avis de la mission interministérielle pour la recherche et l'enseignement supérieur, s'est montré plus particulièrement intéressé par trois priorités : l'amélioration de l'environnement des chercheurs, le renforcement de la recherche sur projets et la dynamisation de la recherche privée. Soulignant que la croissance de l'économie française dépendrait des progrès en matière d'innovation, il a insisté sur les insuffisances graves du financement initial du processus permettant de conduire d'une idée à un projet. Le système d'incubation français n'est pas à la hauteur, la capacité de lever des fonds en faveur d'un projet étant mille fois inférieure à la situation américaine. Il est regrettable que des chercheurs bien formés dans notre pays ne puissent valoriser correctement les résultats de leurs recherches, les moyens étant très insuffisants. A cet égard, le rapporteur pour avis a défendu l'idée que les redevables de l'impôt sur la fortune puissent bénéficier d'une déduction fiscale très supérieure à celle prévue à la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (TEPA) du 22 août 2007, afin d'encourager pleinement la prise de risque d'un jeune chercheur. Une telle mesure lui a semblé s'imposer, le capital-risque étant dix fois inférieur en France à ce qui existe en Israël et ne permettant pas, en tout état de cause, de financer cette étape en amont de la recherche.

Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de développer les cofinancements public-privé, comme le permettent notamment les fondations. Evoquant ensuite les pôles de compétitivité, il a suggéré que figurent, au titre des critères d'évaluation, le volume de partenariat public-privé ainsi que le caractère international des projets.

Enfin, il a souhaité que des moyens soient consacrés au développement de la coopération universitaire internationale.

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