a tout d'abord remercié le ministère de l'éducation nationale d'avoir pleinement tenu compte des amendements adoptés par le Sénat à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances pour 2007. Les crédits demandés pour 2008 permettront en effet de couvrir l'effet en année pleine de la revalorisation votée par le Parlement l'année dernière des aides destinées aux collégiens. Il serait pourtant possible d'aller plus loin, en comblant notamment l'écart qui sépare les bourses au mérite, dont les montants sont élevés, de celles attribuées sur critères sociaux, dont la valeur reste encore trop faible.
Il s'est également félicité des engagements pris par M. Xavier Darcos et en particulier du souci affiché par ce dernier de mettre en oeuvre des actions innovantes au service d'une plus grande efficacité, particulièrement nécessaire dans un cadre budgétaire contraint.
Il a ensuite exprimé son étonnement devant la faible progression des effectifs d'infirmières scolaires, alors même que pour la troisième année consécutive, 300 créations d'emplois sont prévues en loi de finances initiale.
S'agissant des heures supplémentaires, il s'est interrogé sur la possibilité de consommer l'ensemble des crédits demandés à cette fin, alors même que pour l'année 2006, 138 millions d'euros d'heures supplémentaires n'ont pas été utilisés dans le second degré.
a également attiré l'attention du ministre de l'éducation nationale sur les conséquences financières pour les collectivités territoriales de la mise en place de l'accompagnement éducatif après les cours. Cette mesure est extrêmement positive, mais elle devra être mise en oeuvre dans la concertation, sauf à aboutir à des situations comme celle que connaît aujourd'hui le Conseil général de Seine-et-Marne, qui a refusé de participer à l'accompagnement éducatif prévu dans tous les collèges en 2008. En particulier, les études dirigées après la classe supposent une réorganisation complète du ramassage scolaire et donc la renégociation des contrats qui unissent les conseils généraux aux transporteurs, dans un contexte où la hausse du prix des carburants rend toute discussion à ce sujet particulièrement sensible.
Enfin, il a mis en avant la nécessité de réfléchir à une rénovation de l'enseignement préélémentaire en France. Deux points méritent d'être soulignés à ce sujet : la généralisation de la scolarisation à deux ans ne peut être envisagée, sauf à modifier substantiellement le fonctionnement des écoles maternelles, ce qui n'est sans doute pas souhaitable. De plus, la question de l'encadrement doit également être posée : les besoins d'un enfant de trois ans ne sont pas les mêmes que ceux d'un enfant de dix ans. La nature et le niveau de formation des enseignants du primaire devraient donc différer de celui des personnels appelés à intervenir dans le préélémentaire.