Intervention de Bernard Lapasset

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 8 novembre 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Bernard Lapasset président de la fédération française de rugby

Bernard Lapasset, président de la fédération française de rugby :

Rappelant que la campagne pour l'organisation des jeux olympiques à Paris en 2012 occupait l'espace médiatique au moment du choix du pays d'accueil de la coupe du monde de rugby 2007, M. Bernard Lapasset, président de la fédération française de rugby, a estimé que deux atouts devaient être réunis afin d'obtenir l'organisation d'un évènement sportif international. D'une part, un dossier de candidature sans faille doit être présenté, ce qui était le cas de Paris 2012 et de la candidature anglaise pour l'organisation de la coupe du monde de rugby. D'autre part, et surtout, le dossier sportif qui l'accompagne doit être soutenu par l'ensemble du milieu concerné et des élus et il doit être présenté par un ancien sportif de haut niveau. Il a souligné, à cet égard, l'importance, dans le succès du projet français pour l'organisation de la coupe du monde de rugby en 2007, de l'engagement personnel de Sebastian Coe dans la candidature olympique londonienne, et celui de Jean-Pierre Rives et Jo Maso, personnalités à la fois très populaires et emblématiques dans le rugby mondial, illustrant la culture et les valeurs de ce sport. Il a remarqué que la France l'avait emporté par dix-huit voix contre deux alors que le rugby est un sport très majoritairement pratiqué par des anglophones.

Il a ensuite présenté quelques éléments chiffrés démontrant le succès de cette coupe du monde. Celle-ci a ainsi fait venir en France 600 joueurs étrangers, 400.000 visiteurs de plus de 57 nationalités -souvent en long séjour- et 2,3 millions de personnes ont été présentes dans les stades, pour un taux de remplissage de 91 % sur l'ensemble de la compétition. A Montpellier, 10.000 personnes sont venues dans un stade pour assister à un entraînement australien et, à Marseille, où ont été organisés deux quarts de finale, plus de 80.000 étrangers étaient présents dans une atmosphère festive, sans qu'aucun débordement de foule ne vienne ternir ces journées.

Estimant que la délégation interministérielle aux grands évènements sportifs (DIGES) avait parfaitement joué son rôle dans l'organisation de cette coupe du monde, M. Bernard Lapasset, président de la fédération française de rugby, s'est félicité notamment qu'elle ait confié un rôle important aux instances sportives. Il s'est ainsi déclaré satisfait de la présence majoritaire de la famille du rugby dans le groupement d'intérêt public (GIP) constitué pour organiser la Coupe du monde et fier de l'avoir présidé. Après s'être réjoui que la fédération française de rugby soit bénéficiaire des retombées économiques de la coupe du monde, il a reconnu que le succès de cette coupe du monde avait aussi été favorisé par la mise en place d'équipements importants pour la coupe du monde de football organisée en 1998.

Alors que sur les 12 sites choisis pour cette coupe du monde 10 ont déjà été fermés, M. Bernard Lapasset, président de la fédération française de rugby, s'est félicité que pas un seul contentieux ne soit pour l'instant intervenu. Il s'est également réjoui de l'action des 6.000 volontaires, âgés de 18 à 79 ans, et de celle des 80 personnes employées à plein temps. Le bilan montre la capacité de la France à organiser de grands événements sportifs mondiaux.

Soulignant que l'impact économique et social de l'évènement avait été important, générant 150 millions d'euros de chiffre d'affaires, il a pris l'exemple de la ville de Saint-Etienne, qui a bénéficié économiquement davantage des trois matchs de rugby de la coupe du monde 2007 que des six rencontres de football organisées au stade Geoffroy Guichard en 1998.

Un débat s'est ensuite engagé.

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