Intervention de Mathieu Weill

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 9 décembre 2009 : 1ère réunion
Audition de M. Mathieu Weill directeur général de l'association française pour le nommage internet en coopération afnic

Mathieu Weill, directeur général de l'Association française pour le nommage Internet en coopération (AFNIC) :

Insistant ensuite sur l'importance des noms de domaine pour la communication et la visibilité des collectivités locales sur Internet, M. Mathieu Weill a souligné qu'à peine 26 % des communes françaises ont enregistré à ce jour leur nom sous l'extension « .fr », seules les plus grandes protégeant systématiquement leur dénomination. Depuis 2007, la règlementation française du « .fr » protège mieux les communes et les élus du « cybersquattage », et l'AFNIC a établi des procédures rapides et efficaces pour leur permettre de récupérer un nom de domaine usurpé. Des protections similaires existent pour empêcher l'enregistrement abusif de noms d'élus, problème particulièrement important en période de campagne électorale. La mobilisation et la vigilance des acteurs publics pour protéger leur nom sur Internet sont enfin d'autant plus importantes que les années 2010-2012 verront probablement la création de nouvelles extensions sectorielles (comme le « .sport ») et géographiques (comme le « .paris »).

En conclusion M. Mathieu Weill a insisté pour qu'on ne réduise pas la richesse et la diversité des acteurs de l'Internet à la seule activité des grands fournisseurs d'accès. Par ailleurs, il a souligné l'importance de la logistique derrière le réseau : les acteurs de taille moyenne que sont, par exemple, les exploitants de centres de données, les gestionnaires de points d'interconnexion et les bureaux d'enregistrement de noms de domaine forment autant de maillons de l'Internet français qu'il est économiquement intéressant et stratégiquement vital d'attirer et de maintenir sur le territoire national. Pour ne pas être dépendant des grands noeuds de communication européens comme Amsterdam ou Londres, il convient donc de mieux les prendre en compte dans l'élaboration de la stratégie nationale de développement du numérique et dans la définition des objectifs territoriaux de compétitivité, ainsi que de s'assurer qu'ils soient bien éligibles aux mesures d'aides comme les fonds d'aménagement du territoire ou le volet numérique du grand emprunt.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion