ministre auprès du ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration, chargée de l'Outre-Mer.-- Pendant de nombreuses années, nous n'avons pas porté attention aux productions locales. De par leur histoire, ces régions étaient consacrées à la monoculture de la banane ou de la canne. Il convient effectivement d'encourager les filières locales pour que ces territoires soient moins tributaires des importations, mais aussi pour réduire le taux de chômage, insupportable. En plus du programme européen d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité (POSEI), le gouvernement a obtenu de Bruxelles qu'il puisse verser 40 millions d'euros supplémentaires pour développer certaines filières agricoles locales. Ainsi une filière viande a-t-elle été développée à La Réunion et les négociations avec la distribution lui ont ouvert les rayons des grandes surfaces. La viande qui y est vendue est de 5 à 20 % moins chère et de bonne qualité. Nous voulons faire de même pour les fruits et légumes. Alors les territoires seront moins dépendants des importations et les prix baisseront grâce à la concurrence. Il s'agit aussi d'éviter toute rupture d'approvisionnement. Mais l'Etat ne peut pas tout faire seul : les collectivités doivent également prendre leurs responsabilités et faire leurs choix de développement. Nous les accompagnerons, dans des relations fondées sur la confiance, le respect, le partenariat.