Le problème de la sous-traitance et de la mise en concurrence à l'échelle mondiale, ce que l'on appelle le « global sourcing », est fondamental. Les grands groupes industriels ne doivent pas oublier que tous les sous-traitants sont indispensables pour atteindre leurs objectifs. Si les sous-traitants de rang 1 s'en sortent plutôt bien, il n'en va pas de même des sous-traitants de rang 2 et suivants. Ces sous-traitants sont en effet confrontés à une mauvaise application de la loi dite « LME » et à des difficultés d'accès au crédit, malgré l'intervention d'OSEO. Comment peut-on lutter contre l'omerta qui règne dans ce domaine ? Il faut, selon moi, que les PME diversifient leurs donneurs d'ordre pour mutualiser les risques. Par ailleurs, je rejoins mon collègue Bruno Retailleau car je souhaite que l'on encourage les « écosystèmes productifs » suivant l'exemple du Bade-Wurtemberg. Enfin, nous devons mettre en place des contrats de filières pour éviter que ne se répètent les funestes anecdotes du modèle C4 de Citroën ou de la 3008 de Peugeot. Leurs livraisons avaient été retardées du fait de l'indisponibilité de certaines pièces due à la faillite de certains sous-traitants automobiles. Les grandes entreprises doivent comprendre qu'il est de leur intérêt de veiller constamment à la bonne santé de leurs sous-traitants et pas seulement lors des périodes de crise.